Sakassou, 06 nov 2025 (AIP)- Le secrétaire général de la préfecture de Sakassou, Nakoré Marie Angèle Assi, a exhorté mercredi 05 novembre 2025 l’ensemble des acteurs du système éducatif du département à renforcer leur implication dans l’encadrement des lycéennes et collégiennes afin de prévenir les grossesses en cours de scolarité.
Cette exhortation a été lancée lors d’une séance de travail consacrée à la restitution des activités du Service de santé scolaire et universitaire-Santé adolescents et jeunes (SSSU-SAJ) de Sakassou, au titre de l’année scolaire 2024-2025. La rencontre, présidée par Mme Nakoré, a réuni les responsables d’établissements scolaires, les encadreurs pédagogiques, les animateurs de Clubs santé, ainsi que plusieurs agents de santé.
Le médecin-chef du SSSU-SAJ, Dr Traoré Mamadou, a présenté le bilan des activités menées au cours de l’année écoulée. Il a indiqué que 60 cas de grossesses ont été enregistrés dans les établissements primaires et secondaires du département, dont deux au primaire, 11 en Terminale et 47 dans les classes intermédiaires. Ces chiffres marquent une légère hausse par rapport à l’année scolaire 2023-2024, qui avait enregistré 56 cas, dont sept au primaire et 49 au secondaire.
Selon Dr Traoré, les équipes du SSSU-SAJ, en collaboration avec les Clubs santé, mènent chaque année des actions de prévention à travers des campagnes de sensibilisation, des séances de consultation et des conseils personnalisés dans les écoles et collèges du département. Ces interventions s’inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale visant à atteindre l’objectif de « zéro grossesses » en milieu scolaire.
Le médecin-chef a également évoqué les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des activités, notamment, le manque de moyens logistiques, l’insuffisance de personnel et la faible implication de certains parents d’élèves. Il a toutefois salué la collaboration existante entre les services de santé, les directions d’école et les autorités éducatives locales.
Prenant la parole, le secrétaire général de la préfecture a insisté sur la responsabilité partagée de tous les acteurs, notamment, les enseignants, les parents et les structures communautaires, dans la protection des jeunes filles. Elle a invité les chefs d’établissement à renforcer le suivi des élèves, à encourager la mise en place de comités de veille et à intégrer davantage les séances d’éducation à la santé sexuelle et reproductive dans les activités scolaires.
Des participants à la rencontre ont relevé que le manque d’encadrement des élèves filles, souvent livrées à elles-mêmes, favorise leur exposition à des comportements à risque. Ils ont recommandé une collaboration accrue entre les enseignants, les parents et les associations locales pour un meilleur suivi psychologique et moral des adolescentes.
La séance s’est achevée sur une note d’engagement collectif, les participants s’accordant sur la nécessité d’intensifier les actions de sensibilisation et de renforcer la coordination entre les différents acteurs intervenant dans la lutte contre les grossesses en milieu scolaire à Sakassou.
(AIP)
tni/rkk

