vendredi, novembre 7

Tafiré, 07 nov 2025 (AIP)– Originaire de Tafiré, dans la région du Hambol (Centre-Nord ivoirien), la jeune taekwondoïste Aliman Ouattara Pingué, 16 ans, sourde-muette, s’impose comme une véritable source d’inspiration et un modèle de courage.

Frappée de surdimutité depuis la naissance, cette athlète du OD Taekwondo Club de Tafiré incarne l’excellence sportive ivoirienne malgré son handicap.

En seulement deux années de pratique, Aliman Ouattara a gravi les échelons du taekwondo national, dominant aussi bien ses adversaires valides que ses homologues handisports, a indiqué son entraîneur, Moïse Touré Sié Clofolo, du OD Taekwondo Club de Tafiré, dans un entretien accordé à l’AIP jeudi 6 novembre 2025.

Son parcours impressionnant parle de lui-même : médaillée d’or à l’Open OK de Ferkessédougou en 2023, à l’Open du Nord de Tafiré en 2024, à l’Open international Amadou Koné de Bouaké en 2025 et à l’Open SUCAF la même année, où elle a également été désignée meilleure combattante.

Cette ascension fulgurante lui vaut aujourd’hui une reconnaissance internationale. Aliman Ouattara devient la première Ivoirienne de taekwondo qualifiée pour les Jeux olympiques des sourds (Deaflympics), la deuxième Africaine dans la catégorie -57 kg Dames, et la troisième femme africaine sourde à participer à cette compétition de haut niveau.

Grâce à cette qualification historique, la Côte d’Ivoire entre dans l’histoire du taekwondo mondial en tant que première nation francophone d’Afrique et deuxième du continent à être représentée aux Deaflympics.

Pour de nombreux jeunes de Tafiré, à l’image de Yéli Touré, élève du lycée moderne Henriette Dagri Diabaté, Aliman Ouattara incarne « la preuve que la détermination, la discipline et la passion peuvent briser toutes les barrières ».

(AIP)
jbm/cmas

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