Abidjan, 11 nov 2025 (AIP) – Les experts ouest-africains réunis à Accra, au Ghana, ont appelé à renforcer la coopération régionale pour prévenir et gérer les maladies zoonotiques, dans le cadre de la mise en œuvre de l’approche intégrée “Une seule santé” (One Health) au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
La rencontre technique annuelle sur la surveillance des maladies zoonotiques prioritaires, qui se tient du 10 au 13 novembre 2025 dans la capitale ghanéenne, vise à opérationnaliser cette approche reliant la santé humaine, animale et environnementale.
Ouvrant les travaux, le directeur général de la santé du Ghana, le Pr Samuel Kaba Akoriyea, représentant le ministre de la Santé, a mis en avant la capacité du pays à faire face aux maladies zoonotiques transfrontalières. Il a cité la mise en place d’un système institutionnel One Health et d’un dispositif pilote de gestion intégrée des morsures de chien, lancé en 2024, facilitant l’accès rapide aux vaccins post-exposition.
Le représentant de la Côte d’Ivoire, le Pr Mamadou Samba, directeur général de la Santé, a pour sa part souligné que seule une action multisectorielle coordonnée et fondée sur le partage d’informations peut réduire durablement l’impact des zoonoses. Il a relevé les progrès réalisés par son pays, notamment la vaccination de plus de 200 000 carnivores domestiques en 2024, contre 10 000 en 2016, améliorant ainsi le niveau national de préparation face à la rage.
Le directeur exécutif du Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies, le Dr Diarrassouba Mamadou, représentant l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), a plaidé pour une harmonisation des systèmes de surveillance dans la région. Il a insisté sur la nécessité de directives standardisées pour éviter les disparités opérationnelles et renforcer la résilience collective.
Les représentants de partenaires techniques et financiers, dont le Dr Anthony Ayeke de la délégation de l’Union européenne auprès de la CEDEAO et Mme Fatima Zanna Husseini de la GIZ, ont salué les efforts de coordination régionale et encouragé le recours à l’innovation numérique pour renforcer la détection précoce des épidémies.
Dr Serge Pouam, représentant le secrétariat quadripartite pour One Health, a enfin appelé à l’adoption de modèles intégrés et interconnectés pour une meilleure alerte précoce et une réponse coordonnée face aux menaces zoonotiques.
(AIP)
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