dimanche, décembre 21

Minignan, 12 nov 2025 (AIP) Un commerce parallèle du précieux liquide, attisé par les pénuries persistantes de carburant au Mali, prospère à Minignan, localité frontalière de la Guinée et du Mali, attirant de nombreux jeunes en quête de revenus.

L’activité suscite toutefois des inquiétudes quant à la sécurité et à la survie des opérateurs agréés, bien qu’elle apparaisse comme une aubaine dans un environnement marqué par la pauvreté et le manque d’opportunités économiques.

Chaque jour, des dizaines de tricycles chargés de bidons franchissent la frontière pour approvisionner  les zones maliennes voisines. Ce trafic illégal serait pourtant toléré, selon certains acteurs, en dépit de son impact sur l’ordre public et la régularité du marché.

« Beaucoup n’ont pas de papiers, mais ils vendent le carburant comme nous, alors que nous avons une autorisation officielle des mines et énergies », a confié, sous anonymat, un commerçant légalement installé.

Au-delà des pertes économiques pour les opérateurs réguliers, ce commerce incontrôlé fait peser une menace sécuritaire grandissante sur la région. Les flux informels de carburant alimentent des circuits opaques. La porosité frontalière préoccupe, alors que la menace djihadiste reste réelle dans la zone sahélienne et que des incursions ont déjà été signalées par le passé dans le nord ivoirien.

Malgré ces risques, l’activité continue de prospérer, portée par la rentabilité du trafic et l’absence d’alternatives économiques durables pour les jeunes de Minignan.

(AIP)

aks/kg/fmo

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