Abidjan, 18 nov 2025 (AIP) – Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le lundi 17 novembre 2025, une résolution autorisant la mise en place d’une force internationale de stabilisation dans la bande de Gaza, dévastée par deux années de conflit entre Israël et le Hamas.
Le texte, présenté par les États-Unis, a obtenu 13 voix pour et deux abstentions, celles de la Chine et de la Russie, rapporte un communiqué de l’Organisation.
La résolution entérine le « Plan d’ensemble du Président Donald Trump », qui vise à mettre fin aux hostilités et à instaurer une gouvernance transitoire à Gaza. Elle appelle toutes les parties à appliquer ce plan « de bonne foi et sans délai », notamment en respectant le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre. L’initiative américaine prévoit la création d’un « Conseil de paix » chargé de la reconstruction, ainsi que d’une « Force internationale de stabilisation », en plus de la reprise complète de l’aide humanitaire.
Selon Washington, cette force doit prévenir tout vide politique susceptible d’être exploité par le Hamas. « Aujourd’hui, nous pouvons éteindre les flammes et allumer la bougie de la paix », a déclaré l’ambassadeur américain Mike Waltz, estimant que voter en faveur du texte revient à affirmer « notre humanité commune ».
La Russie et la Chine ont toutefois exprimé leurs réserves, dénonçant le manque de précisions quant à la composition du Conseil de paix, au calendrier de transition vers l’Autorité palestinienne ou encore au fonctionnement opérationnel de la future force. Moscou a néanmoins renoncé à présenter une résolution alternative, tenant compte du soutien exprimé par Ramallah et plusieurs pays arabes.
La résolution offre un cadre juridique attendu par les États susceptibles de fournir des troupes ou un appui financier, sans prévoir pour autant une présence de maintien de la paix de l’ONU. Le Secrétaire général António Guterres avait récemment insisté sur la nécessité d’un mandat onusien pour toute entité opérant à Gaza, afin d’assurer sa légitimité.
L’adoption du texte ouvre la voie à une phase de stabilisation et de reconstruction, combinant garanties sécuritaires et réformes de gouvernance dans l’enclave palestinienne.
(AIP)
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