Abidjan, 18 nov 2025 (AIP) – Des organisations de défense des droits humains de la région ont dénoncé le lundi 17 novembre 2025 à Nairobi, au Kenya, l’ampleur de la répression qui a suivi les élections générales du 29 octobre en Tanzanie, accusant le gouvernement de masquer la réalité des violences.
Selon des médias internationaux, les ONG dénoncent une « hypocrisie » et une stratégie d’effacement des preuves, alors que la présidente réélue, Samia Suluhu Hassan a annoncé le 14 novembre la création d’une commission d’enquête sur la mort de manifestants.
Depuis près de deux semaines, l’impossibilité d’établir un bilan fiable alimente les inquiétudes. Selon des organisations de défenses des droits humains, des milliers de familles tanzaniennes cherchent également leurs proches disparus.
Les accusations font état d’enterrements interrompus par la police, de corps saisis puis transférés vers des lieux inconnus, et d’intimidations visant proches de victimes et personnels de santé. « La police a confisqué des téléphones pour effacer les vidéos des atrocités », affirme Ndungi Githuku, du mouvement Field-Marshal.
Les défenseurs des droits humains évoquent aussi la présence d’environ 1.000 mercenaires étrangers aux côtés des forces de sécurité. Mwanase Ahmed, du groupe Jumuhia Ni Yetu, cite des images satellites montrant un camp supposément occupé par des mercenaires ougandais, ainsi que des témoignages de détenus libérés affirmant que certains agents « ne parlaient pas swahili ».
Les organisations régionales affirment disposer d’éléments suffisants pour saisir la Cour pénale internationale, réclamant une enquête internationale indépendante sur les violences post-électorales en Tanzanie.
(AIP)
eaa/cmas

