Abidjan, 29 nov 2025 (AIP)- La ministre de l’Économie, du Plan et du Développement, Kaba Nialé, a appelé vendredi 28 novembre 2025 à Rabat au Maroc, à une mobilisation accrue des acteurs publics et privés pour corriger les inégalités persistantes dans l’accès au capital, et consacrer davantage de financements aux femmes entrepreneures en Afrique.
M. Kaba s’exprimait en marge de l’Africa investment Forum (AIF) et dans le cadre de l’évènement dénommé “AFAWA” consacré au financement des femmes entrepreneures.
Elle a rappelé que les femmes constituent ” la colonne vertébrale des économies africaines” et que l’Afrique affiche le taux d’entrepreneuriat féminin le plus élevé au monde (24 %). Pourtant, près de 60 millions d’entrepreneures subsahariennes font face à un déficit de financement dépassant 40 milliards USD, accentué par des exigences de garanties trop strictes et une perception erronée du risque.
Les données montrent pourtant que ces entrepreneures sont rentables et fiables. Ainsi le taux de prêts non performants n’est que de 4,4 %, et elles réinvestissent 90 % de leurs revenus dans leur communauté.
Mme Kaba a mis en avant le financement mixte comme outil clé pour corriger les défaillances du marché. Elle a, à ce titre lancé un appel aux gouvernements, aux institutions financières et aux partenaires techniques pour amplifier le financement des femmes entrepreneures, affirmant que celles-ci représentent « un potentiel économique immense que nous devons transformer en victoire collective pour l’Afrique ».
L’initiative AFAWA de la Banque africaine de développement (BAD) en est une démonstration, avec 2,8 milliards USD approuvés et plus de 1,7 milliard mobilisés en faveur de milliers de femmes à travers le continent.
La ministre ivoirienne en charge de l’économie a également présenté les avancées de la Côte d’Ivoire, notamment le statut national de l’étudiant-entrepreneur, le Guichet unique de développement des PME (GUDE-PME), et la Société de garantie des crédits aux PME Ivoiriennes (SGPME), le Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) qui a déjà soutenu 370 000 femmes avec un taux de remboursement de 98 %, ainsi que les obligations de genre comme l’obligation « Ellever ».
(AIP)
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