Bouaké, 11 déc 2025 (AIP)- L’Université internationale ICK de Bouaké a abrité, du mardi 9 au jeudi 11 décembre 2025, la 2e édition du congrès du Réseau africain d’analyse du discours (R2AD).
L’événement, organisé sur trois jours, a réuni des chercheurs, des universitaires et des acteurs du monde scientifique autour des enjeux liés à l’analyse du discours en contexte africain.
Selon le président du R2AD, Dr/MC Dorgelès Houessou, le congrès poursuivait un double objectif. Le premier, d’ordre scientifique, visait à examiner la manière dont les chercheurs africains s’approprient l’analyse du discours en tenant compte des contextes et des terrains africains. Le second objectif, d’ordre social, portait sur la contribution des travaux du réseau à la transformation de la société.
Dr Houessou a affirmé que les chercheurs disposent de mécanismes destinés à renforcer l’autonomie discursive des citoyens afin qu’ils puissent éviter les manipulations et les discours porteurs de conflits.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la remise de « prix d’ambassadeurs de paix » à des religieux, des universitaires et aux premières autorités de l’Université Alassane Ouattara, en reconnaissance de leur contribution à la stabilité et à la cohésion au sein de l’institution et dans la communauté universitaire.
La première journée a enregistré un panel inaugural animé par les fondateurs du R2AD sur le thème « Naissance, évolution et perspectives de l’analyse du discours en Afrique : état des lieux ». Elle a été suivie d’une conférence inaugurale du Pr Bohui Djédjé Hilaire, de l’Université Félix Houphouët-Boigny, intitulée « Les Avertisseurs Communicationnels Africains : aventure scientifique ou posture idéologique ? ». Deux conférences plénières ont également été présentées, en plus d’une exposition-vente dédicace des ouvrages produits par les membres du réseau.
Au cours de son intervention, le Pr Bohui Djédjé Hilaire a indiqué que la démarche des « avertisseurs communicationnels africains » repose sur une base scientifique prenant en compte les limites des méthodes d’analyse du discours existantes. Il a expliqué que ces méthodes, majoritairement élaborées dans des contextes eurocentrés, ne reflètent pas l’ensemble des réalités sociales et culturelles africaines. Il a appelé à la mise en place d’approches endogènes intégrant les environnements spécifiques dans lesquels se construisent les productions discursives du continent.
Les travaux se sont poursuivis jusqu’à la clôture du congrès le mercredi 11 décembre, avec la tenue du congrès électif du R2AD. Cette session a été consacrée à la présentation du bilan de la mandature 2023-2026, à la discussion et à l’amendement des textes régissant le réseau, ainsi qu’à l’élection d’un nouveau bureau devant conduire les activités de la prochaine mandature.
Le congrès a réuni des participants issus de plusieurs universités africaines et a permis d’examiner les avancées méthodologiques et les perspectives de développement de l’analyse du discours sur le continent.
(AIP)
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