Sakassou, 11 déc 2025 (AIP)- La Directrice de la Clinique juridique de Bouaké, Reine Kouamé, a animé, mercredi 10 décembre 2025, une séance de formation au centre social de Sakassou à l’attention des agents des forces de l’ordre, des acteurs de la société civile et des structures communautaires sur les violences basées sur le genre (VBG).
Reine Kouamé a indiqué que la Clinique juridique de Bouaké est un centre d’écoute, d’information et d’orientation juridique destiné à accompagner les populations dans la compréhension de leurs droits et devoirs. Elle a rappelé que la structure vise, entre autres, à promouvoir le droit, à vulgariser les textes juridiques et à renforcer la prise en charge juridique et judiciaire des victimes de VBG.
Au cours de son exposé, suivi d’un échange avec les agents du centre social, les représentants des forces de l’ordre, les responsables d’ONG, les leaders religieux et communautaires ainsi que les acteurs de la société civile, Reine Kouamé a défini les violences basées sur le genre comme tout acte nuisible ou préjudiciable commis contre une personne en raison des différences socialement construites entre hommes, femmes, garçons et filles.
Elle a précisé que six catégories d’infractions, considérées comme crimes ou délits, relèvent des VBG. Il s’agit du viol, des agressions sexuelles, des agressions physiques, des mariages forcés, des mariages précoces, du déni de ressources, d’opportunités ou de services, et de la maltraitance psychologique ou émotionnelle. Elle a également signalé que huit formes d’agressions sexuelles sont reconnues dans la législation en vigueur.
Les participants ont échangé sur les obstacles rencontrés dans la prise en charge des victimes, ainsi que sur les pratiques de règlements à l’amiable observées dans certaines localités. Reine Kouamé a invité les acteurs présents à intensifier les actions de sensibilisation dans l’ensemble du département de Sakassou et à encourager le signalement de tout cas de VBG auprès de la gendarmerie, de la police, du centre social ou directement auprès de la Clinique juridique de Bouaké.
Elle a souligné la nécessité de mettre fin aux règlements à l’amiable qui entravent les procédures judiciaires et empêchent les victimes d’obtenir une prise en charge conforme aux dispositions légales. Elle a affirmé que la dénonciation et l’accompagnement juridique restent essentiels pour réduire les cas de VBG dans les villages et en milieu urbain.
(AIP)
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