Abidjan, 15 déc 2025 (AIP) – La situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest, marquée par la progression du terrorisme et de l’extrémisme violent, a occupé une place centrale lors du 68e sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenu dimanche 14 décembre à Abuja, au Nigeria.
Les discussions ont porté sur la nécessité de renforcer la coopération régionale en matière de sécurité, dans un contexte de menaces persistantes et d’instabilité politique dans certains États membres, notamment en Guinée-Bissau et au Bénin, où un putsch a été récemment déjoué.
Intervenant à l’ouverture des travaux, le président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, président sierra-léonais, Julius Maada Bio, a souligné que l’approfondissement de l’intégration régionale restait étroitement lié à la capacité des États membres à faire face collectivement aux défis sécuritaires.
À cet effet, il a indiqué que les ministres des Finances et de la Défense des pays de l’organisation poursuivent les échanges sur les modalités d’un financement durable de la lutte contre le terrorisme, en vue de la mise en place d’une brigade antiterroriste régionale de 1 650 hommes, dont le déploiement est envisagé d’ici à la fin de l’année 2026.
Le président en exercice de la CEDEAO a toutefois rappelé que la réponse sécuritaire devait s’inscrire dans une approche globale, intégrant les questions de gouvernance, d’éducation et de création d’emplois, afin de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité dans la sous-région.
Les chefs d’État et de gouvernement ont, par ailleurs, réaffirmé leur attachement aux principes de bonne gouvernance et leur opposition aux changements anticonstitutionnels de gouvernement, estimant que la stabilité politique demeure un facteur essentiel de l’efficacité des stratégies de sécurité collective.
En clôturant les travaux, Julius Maada Bio a appelé à faire de l’espace communautaire un cadre de stabilité et de développement, soulignant que la consolidation de la paix et de la sécurité constitue un préalable à la réalisation des projets d’intégration régionale portés par la CEDEAO.
(AIP)
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