Doropo, 18 déc 2025 (AIP)–La directrice des programmes de l’Alliance des religieux pour la santé intégrée et la promotion de la personne humaine (ARSIP), Karim Ama Nuratu Koffi, a appelé les populations de Doropo à mettre fin aux violences faites aux femmes, en particulier les féminicides, lors d’une séance de sensibilisation tenue le lundi 15 décembre 2025 au centre social.
Placée sous le thème « Tous unis contre les violences numériques et les féminicides : prévenir, protéger, dénoncer », cette rencontre s’est déroulée en présence des autorités administratives, des directeurs régionaux de la Femme, de la Famille et de l’Enfant; de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté; de la Protection sociale, ainsi que des leaders communautaires et religieux, des associations de femmes, et de jeunes.
Mme Karim Koffi a indiqué que les régions frontalières du Bounkani et du Tchologo sont caractérisées par une forte mobilité des populations et une grande diversité ethnique et culturelle. Ce qui favorise les échanges et engendre également des vulnérabilités spécifiques pour les femmes et les jeunes filles, exposées aux Violences basées sur le genre (VBG), souvent aggravées par des normes sociales inégalitaires persistantes, une communication insuffisante au sein des familles et une faible autonomie économique des femmes.
Pour répondre à ces défis, l’ARSIP met en œuvre l’approche « Famille forte – Communauté forte », reposant sur trois piliers complémentaires à savoir la communication de couple pour prévenir les conflits conjugaux, le dialogue intergénérationnel (DIG) pour renforcer la compréhension et la confiance entre parents et jeunes, et le renforcement des Associations pour la valorisation de l’entraide communautaire (AVEC), comme leviers d’autonomisation économique et de résilience communautaire.
Au cours de la séance, des activités pratiques de dialogue intergénérationnel (DIG) ont été menées, favorisant ainsi des échanges directs entre parents, jeunes filles et garçons sur les normes sociales, la communication familiale, la non-violence et la prévention des conflits. Ces exercices ont permis de renforcer la compréhension mutuelle entre les générations et de promouvoir des relations familiales plus apaisées.
Les participants ont été aussi sensibilisés à la mise en place et au renforcement des AVEC, présentées comme des outils de solidarité économique, de réduction des vulnérabilités et de prévention des VBG. À l’issue des échanges, le directeur régional de la Protection sociale a pris l’engagement d’intégrer les activités de dialogue intergénérationnel dans le plan d’actions 2026 de sa direction, afin d’assurer la pérennisation de cette approche dans le département de Doropo.
Cette activité, financée par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), s’inscrit dans la dynamique de la 35e édition des 16 jours d’activisme de lutte contre les VBG, initiée par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, en collaboration avec l’ARSIP et les structures techniques de l’État.
(AIP)
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