Tengrela, 22 déc 2025 (AIP)- Des acteurs institutionnels ont arrêté des mesures visant la restauration, la protection et le suivi des ressources en eau du bassin de la Bagoué, lors du troisième atelier interministériel tenu, vendredi 19 décembre 2025, à Abidjan Plateau.
Organisée dans le cadre du Projet SECORCI 2 et financé par l’Union européenne, cette rencontre a réuni les membres du Comité de lutte contre la pollution des eaux (CLPE) ainsi que l’équipe de mise en œuvre du projet, en vue de renforcer la gouvernance durable de cette ressource stratégique du Nord de la Côte d’Ivoire.
Le Projet SECORCI 2 a pour objectif d’appuyer la formalisation et la valorisation de l’exploitation aurifère artisanale afin d’en faire un levier de développement local, tout en empêchant qu’elle ne constitue une source de financement pour des groupes armés. Dans cette perspective, la préservation des ressources en eau, fortement affectées par les activités humaines, demeure un enjeu majeur.
Selon le chef du projet SECORCI 2, Hippolyte Sib, les résultats d’une étude socio-hydrographique du bassin de la Bagoué, présentés en amont de l’atelier, révèlent une pression croissante sur cette ressource vitale.
« Le cours d’eau soutient l’agriculture, l’élevage, la pêche et les usages domestiques de milliers de personnes, mais il est aujourd’hui fragilisé par l’orpaillage, la déforestation, l’ensablement, l’agriculture intensive et la dégradation des berges », a-t-il expliqué.
Il a précisé que les travaux se sont articulés autour de trois axes majeurs. La première session a porté sur les options techniques et environnementales de restauration et de protection du cours d’eau, notamment la lutte contre l’érosion, la reforestation ciblée et la réduction des sources de pollution.
La deuxième session a été consacrée à la définition des modalités d’aménagement durable des berges, indispensables pour la stabilisation des sols, la limitation de l’ensablement et la restauration des écosystèmes riverains.
La troisième session a, quant à elle, permis d’identifier le type de station hydrologique et environnementale à installer, en vue d’assurer un suivi moderne et efficace de l’évolution du bassin, d’anticiper les risques et d’orienter les décisions publiques.
À l’issue des travaux, les participants ont validé les options de restauration du cours d’eau, défini les modalités d’aménagement durable des berges et retenu le dispositif d’observation à mettre en place pour la sauvegarde du bassin de la Bagoué et le renforcement d’une gouvernance durable de ses ressources en eau.
(AIP)
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