Abidjan, 30 juil 2025 (AIP)- Le gouvernement ivoirien a affirmé le mercredi 30 juillet 2025 par la voix de son porte-parole, Amadou Coulibaly, que l’ensemble des procédures légales ont été rigoureusement respectées dans le cadre de la détention et du décès d’Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso, survenu à l’École de gendarmerie d’Abidjan.
Selon les précisions fournies par M. Coulibaly, le prévenu faisait l’objet d’une instruction judiciaire en cours, et sa détention était consécutive à une décision du procureur de la République.
« Ce centre de détention est parfois utilisé pour garantir la sécurité de certains détenus », a-t-il indiqué, ajoutant que M. Traoré n’était pas le premier à y avoir été placé.
Réagissant aux sollicitations de transparence exprimées par les autorités burkinabè, le porte-parole du gouvernement a tenu à réaffirmer le fonctionnement indépendant des institutions judiciaires ivoiriennes. Il a notamment souligné que la justice est désormais dirigée par des magistrats, conformément aux réformes engagées par le président de la République.
« La justice ivoirienne est désormais dirigée par des magistrats, sans ingérence de l’exécutif, conformément aux réformes engagées par le chef de l’État », a rappelé Amadou Coulibaly.
Sur le plan diplomatique, il a indiqué que des échanges sont prévus entre les deux pays à travers les canaux appropriés. « Des contacts seront établis avec les autorités burkinabè, à travers le ministère des Affaires étrangères », a-t-il laissé entendre.
« Nous comprenons la douleur des proches de M. Traoré. Nous déplorons ce décès, mais tenons à souligner que tout s’est déroulé dans le respect des règles en vigueur », a-t-il conclu.
Pour rappel, Alain Christophe Traoré avait été arrêté le 10 janvier 2025, pour des faits d’« intelligence avec des agents d’un État étranger ». Selon le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, Oumar Koné Braman, le détenu a été retrouvé « pendu » avec son drap de lit dans sa cellule, après avoir tenté de s’ouvrir les veines, le jeudi 24 juillet. Le magistrat a conclu à un suicide et précisé qu’une enquête était en cours.
(AIP)
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