Touba, 02 août 2025 (AIP) – Les autorités administratives de la région du Bafing (Côte d’Ivoire) et de N’zérékoré (Guinée), accompagnées de chefs traditionnels, leaders communautaires et représentants de la société civile, se sont engagées à intensifier leur coopération pour lutter contre les pratiques transfrontalières de mutilations génitales féminines (MGF).
Réunis le mercredi 30 juillet 2025 à Touba, dans le cadre du projet Mousso Djidji, porté par l’ONG Djigui La Grande Espérance et financé par AVSI avec l’appui de l’Union Européenne, les participants ont dénoncé la persistance inquiétante des MGF dans les zones frontalières, malgré les efforts nationaux entrepris.
Selon le préfet de Ouaninou, Gla You Bi Zan, les pratiques d’excision se poursuivent à travers les frontières via des réseaux clandestins d’exciseuses, échappant aux lois des deux États. Il a recommandé une “alliance sincère entre la Côte d’Ivoire et la Guinée”, afin d’instaurer des mécanismes communs de surveillance et de répression.
Des comités transfrontaliers de veille seront mis en place pour sensibiliser les populations, organiser des forums communautaires, vulgariser les textes de loi dans les écoles et interdire les règlements à l’amiable. Des audiences foraines seront également organisées pour sanctionner les auteurs de MGF.
Maman Camara, représentante des femmes de Gueasso (Guinée), a rappelé les graves conséquences sanitaires et psychologiques des MGF, appelant à une action urgente et concertée.
Cette initiative ouvre la voie à une coopération transfrontalière renforcée pour l’éradication durable des MGF dans les deux pays.
(AIP)
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