Abidjan, 27 août 2025 (AIP) – Quelque 24 agents des services vétérinaires, notamment ceux impliqués dans les interventions d’urgence zoosanitaires et incidents alimentaires d’origine animale, renforcent leurs capacités pour améliorer la sécurité sanitaire et la protection de la santé publique.
Cet atelier de formation qui se tient du 26 au 29 août 2025 au PASA HPV (ex-centre antirabique) à Abidjan Cocody, s’inscrit dans la vision stratégique du ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) en vue de permettre aux agents d’être proactifs, rigoureux et techniquement armés face à ces enjeux sanitaires.
« Il s’agit ici de vous instruire sur les outils nécessaires pour détecter, notifier et répondre efficacement aux urgences sanitaires. Egalement, cela permettra aussi d’explorer les principes de biosécurité et d’investigation, les techniques d’inspection, ainsi que les mécanismes de coordination interinstitutionnelle”, a déclaré à l’entame de la formation, le directeur des Services vétérinaires et du bien-être animal (DSVBA), Dr Kallo Vessaly.
Il a indiqué qu’ils seraient également sensibilisés aux enjeux de la résistance aux antimicrobiens, qu’il a qualifiée de menace silencieuse mais croissante, et qu’en tant qu’agents en première ligne, ils devaient protéger la consommation des produits vétérinaires.
A l’issue de cette rencontre de quatre jours, les participants pourront, entre autres, appliquer les principes de gestion des urgences zoo sanitaires, détecter et notifier rapidement les foyers épidémiques, mettre en œuvre des mesures de riposte adaptées, coordonner efficacement les interventions avec les parties prenantes.
Ils seront également capables d’appliquer les protocoles de réponse aux urgences zoosanitaires, réaliser des inspections conformes aux réglementations en vigueur, identifier et gérer les risques sanitaires, contribuer à l’amélioration du système de surveillance et d’intervention rapide en cas d’épidémies animales, renforcer la traçabilité et la qualité des produits d’origine animale sur le marché, etc.
Ensuite, ces agents seront déployés sur le territoire ivoirien et dans les directions régionales du MIRAH, pour encadrer les agents et tous les acteurs de la chaine de valeur du secteur animal et halieutique.
« Cet atelier se veut une réponse rapide, efficace, coordonnée et conforme aux normes nationales et internationales. Cela permettra non seulement de limiter la propagation des maladies, mais aussi de préserver les filières d’élevage et de réduire l’impact économique et social des crises sanitaires », a soutenu Dr Vessaly, tout en affirmant que la sécurité sanitaire des aliments est indispensable pour préserver la santé et le bien-être des populations.
Selon lui il existe des risques liés aux maladies animales émergentes que sont la peste des petits ruminants, la peste porcine africaine, l’influenza aviaire hautement pathogène de sous-type A/H5N1, les zoonoses comme la rage, la fièvre hémorragique de Crimée Congo(…).
« Seuls des aliments sains permettent de tirer pleinement profit de leur valeur nutritionnelle et des bienfaits qu’apporte le partage d’un repas, tant sur le plan mental que social », a-t-il conclu.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies d’origine alimentaire constituent une cause majeure de morbidité, touchant des millions de personnes chaque année. En Afrique, plus de 91 millions de personnes tombent malades chaque année en raison de la consommation d’aliments impropres, et plus de 137 000 en meurent.
Les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement vulnérables, supportant 40 % de la charge de morbidité liée aux maladies d’origine alimentaire, avec 125 000 décès annuels (OMS, 2005).
En Côte d’Ivoire, entre 2022 et 2023, sept cas de Toxi-infection alimentaire collective (TIAC) ont été enregistrés, entraînant l’hospitalisation de 239 personnes pour des gastro-entérites sévères.
(AIP)
tls/zaar

