Abidjan, 16 oct 2025 ( AIP)- Une centaine de filles venues d’Afrique de l’Ouest et du Centre, réunies à Dakar pour le Sommet des filles de ces zones, ont exigé aux décideurs politiques et au reste du monde, la réalisation d’actions concrètes pour le respect et la protection de leurs droits.
Ce sommet a eu lieu du 10 au 11 octobre 2025 à l’occasion de la Journée internationale de la fille, célébrée le 11 octobre de chaque année.
Selon une note d’information transmise mercredi 15 octobre à l’AIP, 30 ans après la Déclaration de Beijing sur les droits des femmes, les filles de la région ont affirmé que les progrès étaient trop lents et que les promesses avaient été rompues.
Elles ont appelé à des mesures urgentes pour mettre fin à la discrimination et à la violence, et pour garantir leurs droits à l’éducation, à la santé, à la protection et à la participation.
À l’issue des consultations nationales menées dans 24 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, les filles ont identifié les domaines divers comme priorités d’action.
Il s’agit de rendre l’école juste et inclusive pour toutes. Chaque fille doit avoir le droit d’apprendre. Des bourses doivent être octroyées à celles qui en ont le plus besoin. Elles militent pour un accès à des services de santé de qualité, confidentiels et accessibles.
Les filles d’Afrique de l’Ouest et du Centre souhaitent également la protection de la planète, et la fin des mariages des enfants et aux Mutilations génitales féminines (MGF).
” Dire non à la violence basée sur le genre. Nous avons besoin de règles fortes, de vraies sanctions et de justice lorsque les filles sont blessées. Inclure les filles en situation de handicap partout, dans chaque plan, chaque programme, chaque décision.”, indique la déclaration produite à l’issue du sommet.
Au cours des deux jours du sommet, les filles ont travaillé ensemble à l’élaboration d’une déclaration appelant les gouvernements, les organisations régionales et les partenaires internationaux à placer les voix des filles au cœur de la prise de décision, créer des espaces sûrs pour briser les tabous et permettre une expression libre, former les professionnels pour qu’ils répondent aux réalités vécues par les filles, et suivre la mise en œuvre des lois et programmes afin que les droits deviennent une réalité concrète.
Le sommet des filles d’Afrique de l’Ouest et du Centre marque un tournant historique, car pour la première fois, des adolescentes venues de toute la région ont défini leur propre agenda pour le changement, et exigent que les dirigeants écoutent et tiennent enfin les promesses faites par le passé.
(AIP)
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