Abidjan 07 nov 2025 (AIP)- Plus de 70 personnes ont été inculpées en Tanzanie par la justice tanzanienne, suite aux violences liées à la présidentielle du 29 octobre qu’a remportée Samia Suhulu Hassan.
L’acte d’accusation identifie 76 suspects accusés d’avoir tenté d’entraver les élections, indiquent des médias, selon lesquels les personnes inculpées sont également soupçonnées de « trahison » et de « complot criminel ».
Plus tôt ce vendredi, sept ONG ont dénoncé des tueries visant des « civils en représailles » aux manifestations qui ont émaillé le scrutin. Ces institutions déplorent d’ailleurs des « violations généralisées des droits de l’Homme avant, pendant et après », le vote.
Le parti de l’opposition, Chadema, exclu de tout scrutin jusqu’en 2030, a recensé « au moins 800 morts ». Selon cette formation, l’annonce des résultats constitue un coup d’État contre la volonté des Tanzaniens, à qui l’on a dénié le droit démocratique de choisir leur dirigeant.
De son côté, la présidente élue Samia Suhulu Hassan trouve les divers soulèvements « non patriotiques » et entend adopter « toutes les stratégies pour protéger le pays ». Elle a salué les campagnes de ses adversaires « menées dans le respect ».
Le Pape Léon XIV a exhorté, dimanche les Tanzaniens à « éviter toute forme de violence et à suivre la voie du dialogue ».
Les Nations Unies, pour leur part, ont appelé les forces de sécurité « à ne pas recourir à une force disproportionnée » tandis qu’Amnesty International déplore « une vague de terreur ».
La présidente Samia Suluhu Hassan a été déclarée vainqueur de l’élection présidentielle en Tanzanie avec 98 % des voix, selon la commission électorale.
(AIP)
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