Abidjan, 18 nov 2025 (AIP) – La Commission de la CEDEAO a lancé le vendredi 14 novembre 2025 à Lomé (Togo), la phase II du Programme panafricain de master en traduction et interprétation de conférence (PAMCIT), et a attribué des bourses d’études à des étudiants de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, tout en annonçant un accompagnement technique renforcé à l’Université de Lomé, indique un communiqué transmis lundi à l’AIP.
La cérémonie, organisée au siège de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), s’est tenue dans le cadre du cinquantenaire de la CEDEAO, sous le thème « Promouvoir l’intégration régionale : la coopération institutionnelle et universitaire au service du multilinguisme ».
Elle a été présidée par la Vice-présidente de la Commission, S.E. Damtien L. Tchintchibidja, en présence notamment du président de la BIDC, Dr George Agyekum Donkor, et de la représentante résidente de la CEDEAO au Togo, Mme Deweh Emily Gray.
Les responsables de la BIDC et du Bureau national de la CEDEAO au Togo ont souligné que ce programme prépare les étudiants à devenir des experts capables de travailler dans les organisations internationales, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis de l’expertise étrangère.
La directrice des Conférences et du Protocole et présidente institutionnelle du PAMCIT II, Olukemi Robinson-Atabuh, a rappelé que pendant des décennies, l’Afrique a dû compter sur des institutions externes pour la formation des traducteurs et interprètes. Elle a salué l’engagement du président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray, pour le financement croissant des programmes destinés aux jeunes.
En lançant officiellement la phase II, la vice-présidente Tchintchibidja a annoncé que la Commission attribuera des bourses à des ressortissants ouest-africains méritants, appuiera techniquement l’Université de Lomé pour l’harmonisation des curricula, la mobilité des enseignants et la standardisation des diplômes entre les universités partenaires.
Elle a également confirmé que la CEDEAO coordonnera la Task Force PAMCIT, chargée notamment de l’harmonisation académique et de la mobilité des formateurs. « Avec le PAMCIT II, nous investissons dans les interprètes de nos aspirations et les traducteurs de notre destin commun », a-t-elle déclaré, soulignant que les traducteurs et interprètes sont des « architectes du dialogue » essentiels à l’unité africaine.
Le coordonnateur des services linguistiques, Alphousseyni Diamanka, a rappelé que le programme contribue directement à l’intégration régionale, à la paix et à la gouvernance, en facilitant la communication dans une région linguistiquement diverse.
Lancé en 2009, le PAMCIT regroupe un réseau universitaire incluant l’Université Gaston Berger (Sénégal), l’Université du Ghana, l’Université de Lomé (Togo), l’Université de Buea (Cameroun), l’Université de Nairobi (Kenya), l’Université Jean-Piaget (Cabo Verde) et l’Université Pédagogique du Mozambique. Il vise à former des experts capables d’opérer dans les organisations internationales et à limiter la migration des étudiants africains vers des formations professionnelles hors du continent.
(AIP)
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