Abidjan, 19 nov 2025 (AIP)- Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Assahoré Konan Jacques, a lancé le mercredi 19 novembre 2025, un appel à une action collective contre l’orpaillage clandestin pour protéger la Lagune Aby.
M. Assahoré s’est rendu sur les lieux de la pollution de la Lagune Aby, dans le département d’Adiaké, pour constater l’ampleur de la dégradation causée par l’orpaillage clandestin. « Nous devons agir ensemble pour protéger nos cours d’eau. Ce sont nos poissons, notre alimentation, notre tourisme et notre avenir qui sont menacés”, a-t-il déclaré.
Cette lagune est devenue trouble et boueuse en raison des activités d’orpaillage clandestin en amont, notamment entre Aboisso et la frontière ghanéenne. Les conséquences de cette pollution sont visibles. Les poissons, les crevettes et les langoustes disparaissent, les pêcheurs ne peuvent plus vivre de leur métier, l’érosion progresse et l’environnement se détériore.
Il a également précisé que le phénomène de l’orpaillage clandestin ne peut être combattu par l’État seul et que la coopération entre les deux pays est nécessaire pour résoudre ce problème. Le ministre a annoncé que le mémorandum signé en 2017 entre la Côte d’Ivoire et le Ghana pour encadrer l’orpaillage et protéger les affluents sera réexaminé et réactivé.
« Les conséquences de l’orpaillage clandestin sont aujourd’hui visibles de tous. La lagune est trouble. Les poissons, les crevettes et les langoustes disparaissent. Les pêcheurs n’arrivent plus à vivre de leur métier. L’érosion progresse, l’environnement se détériore et cela menace directement nos villages, nos activités touristiques et l’image d’Assinie. Sans compter que les populations sont exposées à des eaux potentiellement polluées par les produits utilisés pour extraire l’or », a déploré le porte-parole des responsables de complexes hôteliers et lanceur d’alerte, Pierrick Artault.
Les populations locales et les acteurs du tourisme ont salué l’initiative du ministre et ont exprimé leur préoccupation face à cette situation qui dure depuis 2015. Ils demandent une intervention rapide pour mettre fin à cette pollution et protéger leur environnement et leur économie.
(AIP)
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