Abidjan, 10 déc 2025 (AIP) – La Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ComNat-ALPC) a signé, mercredi 10 décembre 2025 à Abidjan, une convention de partenariat avec l’ONG Wou-Flo afin de renforcer la prévention communautaire contre les armes légères et d’impliquer davantage les femmes rurales dans la cohésion sociale.
Cette collaboration vise à appuyer les programmes d’alphabétisation et d’autonomisation portés par Wou-Flo, considérés comme des leviers essentiels pour sensibiliser les populations aux risques liés à la prolifération des ALPC, a indiqué le président de la ComNat-ALPC, l’inspecteur général de police Aboubacar Diakité.
Selon lui, la lutte contre la circulation illicite des armes ne peut être efficace sans l’engagement des organisations de la société civile, plus proches des communautés. « Cette convention est un engagement partagé au service de la prévention de la violence armée. Elle permettra d’accompagner l’ONG Wou-Flo dans le déploiement de ses initiatives et de renforcer les mécanismes communautaires de sécurité », a-t-il déclaré.
L’ONG, active depuis 2002 dans l’alphabétisation et l’autonomisation du genre féminin en milieu rural, entend intensifier ses campagnes de sensibilisation dans les zones vulnérables, notamment dans les régions du Loh-Djiboua et du Tonkpi où plus de 350 femmes ont déjà été formées.
Pour M. Diakité, la convention paraphée ce jour, n’est pas un simple document administratif. « Elle constitue un engagement commun, un pacte de responsabilité partagé au service de nos communautés. À travers cette collaboration, la ComNat-ALPC s’engage à apporter son expertise technique, à soutenir l’ONG Wou-Flo dans le développement de ses initiatives et à renforcer les partenariats indispensables à la réussite de ses projets », a-t-il insisté.

Sa vice-présidente, Koné Mariam épouse Diarrassouba, a souligné que les cérémonies à fort impact communautaire organisées au profit des femmes serviront de plateformes pour promouvoir le dépôt volontaire des armes et prévenir les violences armées, y compris les violences conjugales dans les localités rurales.
« C’est un moment où on peut faire passer la sensibilisation sur le danger des armes, surtout à petit calibre. Des armes que souvent les parents gardent à la maison pour dire que c’est pour l’arrière, grands-parents, il faut conserver, sans toutefois avoir l’autorisation de porter ces armes-là. Et puis, la violence conjugale dans les campagnes, qui souvent se termine par l’utilisation de ces armes-là », a-t-elle indiqué.
(AIP)
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