Divo 13 déc 2025 (AIP) – La délégation régionale du Lôh-Djiboua et des départements de Tiassalé et Taabo du conseil du café cacao a organisé à Divo, jeudi 11 décembre 2025, sous la présidence du préfet de région, une séance de sensibilisation des acteurs de la filière de la région sur la nouvelle norme de durabilité et de traçabilité du cacao, ARS 1000, qui va bientôt s’imposer à tous les acteurs de cette filière, en vue de labéliser à une échelle supérieure le cacao ivoirien.
Cette norme anticipe et répond aux critiques faites par le passé aux cacao ivoiriens par les pays consommateurs d’Europe et d’Amérique. Elle est « une réponse efficace et cohérente au défis de la durabilité relativement à un marché de plus en exigeant et sensible aux problématiques du travail des enfants, de la déforestation et du changement climatique, de la qualité, de la traçabilité, de l’amélioration du revenu des producteurs », a soutenu le délégué régional du conseil du café cacao du Lôh-Djiboua, Elo Kouassi Evariste.
Selon lui, La norme ARS 1000 résout toutes les problématiques évoquées et vient en complément des autres normes en vigueur. « La norme ARS 1000 pour le cacao durable a l’avantage d’être un référentiel commun, fondé sur des exigences économiques, sociales, et environnementales. Elle contribue à améliorer la compétitivité du cacao ivoirien et africain sur le marché mondial », a souligné M. Elo.
Il a eu le soutien du préfet de région, Womblégnon Célestin, qui a appelé tous les acteurs de la filière dans la région à se conformer à cette norme, en raison des enjeux pour l’économie du pays.
Cette norme s’articule autour de trois étapes successives. La première est sanctionnée par l’obtention du certificat de bronze, valable un an, et correspondant au respect des exigences initiales. La deuxième étape conduit à la certification argent, attribuée lorsque 88 % des exigences sont satisfaites.
Enfin, la certification or est accordée à l’issue de l’atteinte de 100 % des exigences et donne lieu à un certificat d’une durée de validité de cinq ans. Par ailleurs, le producteur certifié ARS 1000, au-delà des acquis liés au respect des exigences, bénéficiera d’une prime dont les études en cours estiment le montant entre 200 et 300 FCFA par kilogramme.

Les conditions pour être pris en compte dans cette norme sont, entre autres, être une coopérative légalement constituée, avoir ses planteurs et leurs vergers recensés, utiliser des terminaux à paiement électronique, avoir fait la déclaration des membres à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). Des formations sont prévues pour les coopératives afin de les mettre à niveau.
La phase pilote concluante de la norme a vu la participation de 19 500 planteurs, membres de 65 sociétés coopératives des 13 régions cacaoyères du pays, dont cinq du Lôh-Djiboua.
La phase de déploiement national de la norme se fera dès le 1er janvier 2026, pour répondre aux exigences de l’Union européenne, dont les nouvelles réglementations imposent, à compter de janvier 2026, les exigences évoquées et déjà prises en compte par la nouvelle norme africaine ARS 1000.
L’objectif de ce reploiement national est, dans un premier temps, d’arriver à certifier au moins 30% de la production nationale du cacao ivoirien pour la campagne 2025-2026 sur un ensemble de 600 sociétés coopératives sélectionnées et pour 300 000 producteurs engagés dans le processus.
Depuis le 08 juin 2022, le gouvernement ivoirien a pris un décret pour mettre en place la norme ARS (African régional standardisation) 1000 qui est la norme africaine de durabilité et de traçabilité du cacao, préparée par la Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux premiers producteurs mondiaux de cacao.
(AIP)
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