Songon, 23 sept 2024 (AIP)- Le centre suisse de recherche scientifique en Côte d’Ivoire (CSRS) a développé un nouveau dispositif de piégeage des moustiques, dénommé “TrapNet”, dans le cadre de la lutte contre le paludisme et la gestion de la résistance des vecteurs du paludisme actuellement observés en Afrique subsaharienne.
Ce dispositif porté par le CSRS en Côte d’Ivoire, avec l’appui des chercheurs de l’université d’Abomey Calavi et l’Institut de recherche pour le développement (IRD), a été présenté vendredi 20 septembre 2024 à Adiopodoumé.
Selon l’initiateur du nouveau dispositif, Dr Mamadou Chouaïbou, entomologiste et chercheur senior au CSRS, face à la résistance de certains moustiques, le CSRS a innové avec un kit de piégeage des moustiques fixé sur les moustiquaires pour augmenter leur efficacité. Ce kit, à l’aide d’autres produits chimiques, capture et tue immédiatement les moustiques.
« L’impact global de TrapNet, c’est la potentialité à augmenter l’efficacité de n’importe quelle moustiquaire imprégnrée de longue durée (MILD) », a expliqué Dr Chouaïbou, soulignant que cette initiative vise à améliorer la qualité de vie des habitants en réduisant les risques de maladies transmises par les moustiques.
Des essais pilotes seront mis en place dans les prochains jours pour mesurer l’impact de ce dispositif sur la réduction de la population de moustiques et l’amélioration de la santé publique.
Quarante villages ont été retenus pour l’essai dans la région du Poro. Cette phase expérimentale d’une durée de quatre ans, se déroulera en sept étapes.
Selon les chercheurs de l’IRD, le système de piégeage promet de réduire considérablement la population de moustiques, vecteurs de nombreuses maladies comme le paludisme.
« C’est un projet révolutionnaire dans le paysage de la recherche en entomologie médicale et de la lutte contre le vecteur qui transmet le plasmodium (paludisme) », a indiqué Dr Karine de l’IRD.
Le conseiller du CSRS en Côte d’Ivoire, le Pr Guéladio Cissé, a précisé que cette découverte technologique a été scientifiquement démontrée et mérite d’être mise à l’échelle opérationnelle.
« C’est capital de faire connaître cette solution à la population, afin que celle-ci se l’approprie », a-t-il signifié.
Cette innovation pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les moustiques en Côte d’Ivoire. En combinant les efforts de prévention et de contrôle, il est possible d’améliorer considérablement la qualité de vie des habitants et de réduire les risques sanitaires liés à ces insectes.
(AIP)
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