Abidjan, 24 avr 2025 (AIP) – Le Conseil des ministres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a entamé le mardi 22 avril 2025 à Accra, au Ghana, une session extraordinaire consacrée à l’examen des plans de contingence et des modalités de retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger, officiellement sortis de l’organisation depuis le 29 janvier 2025.
Mandatée par l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement, cette réunion de deux jours vise à évaluer l’impact de ce retrait inédit sur les programmes régionaux en cours, la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la relocalisation des institutions concernées, rapporte un communiqué de presse transmis à l’AIP, mercredi.
En ouvrant les travaux, le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a salué les 50 ans d’intégration de la CEDEAO et appelé à « la sagesse, la diplomatie et l’unité » pour surmonter cette phase sensible. Il a rappelé que malgré les ruptures institutionnelles, « les peuples de la région demeurent liés par des relations culturelles et économiques profondes ».
De son côté, le président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray, a souligné l’importance de cette rencontre pour « convenir des futures relations avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ». Il a présenté un plan de contingence articulé autour de cinq axes (ajustements juridiques et institutionnels, intégration économique et accès au marché, coopération sécuritaire, programmes de développement sectoriel, et développement humain incluant santé et éducation).
Le président du Conseil des ministres et ministre nigérian des Affaires étrangères, l’Ambassadeur Yusuf Maitama Tuggar, a quant à lui plaidé pour l’unité régionale, tout en respectant la souveraineté des États sortants. Il a exhorté les membres à rester mobilisés autour de la vision d’une intégration ouest-africaine durable et bénéfique pour les générations futures.
Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger s’inscrit dans le cadre des dispositions du Traité révisé de la CEDEAO de 1993, après notification formelle un an plus tôt. Ces trois pays, membres fondateurs de l’organisation, ont ainsi mis fin à près de 50 ans d’appartenance à la CEDEAO.
(AIP)
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