Ouangolodougou, 08 mai 2025 (AIP) – Un projet visant à renforcer la résilience économique et sociale des communautés d’accueil confrontées à l’arrivée massive de demandeurs d’asile a été officiellement lancé le mercredi 7 mai 2025 dans la ville de Ouangolodougou (Nord de la Côte d’Ivoire, région du Tchologo).
Mis en œuvre conjointement par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), avec le soutien financier du gouvernement des États-Unis, ce projet s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec les gouvernements de la Côte d’Ivoire et du Ghana.
Il vise à atténuer les tensions potentielles liées à l’afflux de réfugiés en assurant un partage équitable des ressources, en stimulant les initiatives économiques locales et en consolidant les capacités des communautés à prévenir et gérer les conflits.
Ce projet a pour objectif d’établir un environnement plus stable, pacifique et inclusif entre populations hôtes et déplacées, a expliqué Lanciné Soumahoro, analyste Programme résilience et prévention des conflits au PNUD. L’agence onusienne apportera notamment son expertise en gestion des ressources naturelles, gouvernance inclusive et résolution des conflits.
De son côté, l’OIM, à travers Mme Esther Dion, a précisé que l’organisation se concentrera sur les migrations forcées, les dynamiques transfrontalières, ainsi que le renforcement des mécanismes locaux de prévention des conflits, afin de créer un climat de confiance entre toutes les parties.
Dans le cadre de ce programme, une mission de cadrage a été réalisée afin d’identifier les villages les plus affectés par la présence de réfugiés dans le département de Ouangolodougou. Cette étape essentielle permettra de concevoir des interventions sur mesure, répondant aux besoins spécifiques des populations locales et déplacées.
Présidant la cérémonie de lancement, le préfet du département, Touré Djamatigui, a salué cette initiative qu’il qualifie de salutaire et opportune. Il a exhorté l’ensemble des parties prenantes – autorités administratives, communautés locales, leaders communautaires et acteurs humanitaires – à s’impliquer activement pour garantir la réussite du projet et assurer une cohabitation harmonieuse.
Ce programme pilote, qui intervient notamment dans les régions du Tchologo et du Bounkani, se veut un modèle de réponse durable aux défis humanitaires croissants liés aux mouvements de populations dans cette zone frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Ghana.
(AIP)
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