Guitry, 17 juil 2025 (AIP) – Une séance d’information et de sensibilisation sur l’introduction du vaccin contre le paludisme, couplée à une campagne d’intensification de la vaccination de routine, s’est tenue le jeudi 17 juillet 2025 à la préfecture de Guitry, sous la présidence du sous-préfet, Amoakon Boa.
Cette rencontre a mobilisé les autorités administratives, sanitaires, coutumières ainsi qu’un large public venu s’informer sur les enjeux de cette nouvelle stratégie vaccinale.
L’objectif principal était de mobiliser les populations autour de la lutte contre le paludisme, l’une des principales causes de mortalité en Côte d’Ivoire, et d’encourager le respect du calendrier vaccinal des enfants de 0 à 23 mois.
Représentant le directeur de coordination du Programme élargi de vaccination (PEV), le superviseur technique national, Angaman N’Guetta Simon, a salué la mobilisation des participants. Il a exhorté chacun à sensibiliser les communautés à l’importance du carnet de santé et du suivi médical régulier.
La directrice du district sanitaire de Guitry, Gadji Juliette, a rappelé que le paludisme est une maladie grave, transmise par les piqûres de moustiques infectés, et particulièrement dangereuse pour les enfants en bas âge. Elle a précisé que le nouveau vaccin est destiné aux enfants de 6 à 15 mois, la première dose étant administrée dès six mois.
En réponse à l’interrogation d’un chef traditionnel sur le long délai de mise au point du vaccin, le représentant du ministère de la Santé, M. Kablam, a expliqué que « le parasite du paludisme change fréquemment de forme, ce qui a retardé la mise au point d’un vaccin efficace pendant plus de 30 ans. Mais les progrès scientifiques ont permis d’aboutir aujourd’hui à un vaccin adapté. »
La cheffe du service de surveillance épidémiologique, Kouadio Odile, a présenté le bilan sanitaire local, appelant à maintenir les efforts de prévention. Elle a insisté sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées, l’assainissement des zones d’eau stagnante et la couverture des récipients d’eau. Elle a aussi annoncé l’ouverture de deux nouveaux centres de santé dans le district.
Elle a cependant signalé une baisse du taux de participation à la première consultation prénatale (CNP), tombé à 31 %, tout en se félicitant de l’absence de décès maternel ce semestre. Sur 246 cas de complications, 212 ont été évacués vers les hôpitaux de Divo et Grand-Lahou.
Concernant le don de sang, Mme Gadji a rappelé qu’il s’agit d’un acte volontaire vital pour sauver des vies, soulignant que seules les personnes en bonne santé peuvent donner leur sang.
(AIP)
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