Korhogo, 05 août 2025 (AIP) – La soutenance de mémoire en Master de Soro Sionfolo, étudiant à l’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo, par ailleurs journaliste à l’AIP, a révélé l’ampleur de l’impact des rumeurs et des fausses informations sur la cohésion sociale à Tengrela.
Présentée ce lundi 4 août 2025 au Centre de formation continue de l’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo, cette étude a permis de démontrer comment la désinformation fragilise la stabilité locale et complique les efforts de sécurisation.
Le jury, composé de Professeur Irigo Martin, Président, de Dr Kouakou Francis Pacôme, examinateur, et de Dr Koffi Hermanys Broux de Ismaël, Maître de Conférences, a salué le travail en lui attribuant la note de 17 sur 20, mention “Très Bien”.
Dans sa présentation, Soro Sionfolo a analysé les principales rumeurs circulant à Tengrela, telles que les accusations de sorcellerie, les attaques terroristes imminentes et les conflits intercommunautaires, et a mis en évidence leur rôle dans l’intensification des tensions sociales. L’impétrant a également montré comment le Réseau des résilients communautaires pour la sécurité (2RCS) lutte efficacement contre ce phénomène, en sensibilisant les populations et en encourageant un dialogue constructif pour restaurer la confiance et la paix dans la région.
Au-delà de la région de Tengrela, l’ampleur des fausses informations en Côte d’Ivoire est alarmante. Selon une étude du Centre d’information et de communication pour le développement (CICD), 74 % des Ivoiriens affirment avoir été confrontés à des rumeurs ou à des informations fausses au moins une fois par mois.
En période électorale, comme lors de la présidentielle de 2020, la propagation de “fake news” a été particulièrement intense, exacerbant les tensions et fragilisant la stabilité politique. Ces informations erronées, souvent diffusées via les réseaux sociaux, ont non seulement déstabilisé la vie sociale et politique du pays, mais ont aussi entraîné des actes de violence, de méfiance et de division.
Dans ce contexte, des initiatives locales comme le 2RCS deviennent essentielles. Elles offrent des solutions concrètes en matière de lutte contre la désinformation, en favorisant la sensibilisation, l’implication des leaders communautaires et la restauration de la confiance entre les différentes populations. Le 2RCS a été conçu par le Réseau des communicateurs pour la sécurité des frontières et financé par l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire du 1er août 2024 au 31 juillet 2025.
(AIP)
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