Guitry, 1er sept 2025 (AIP) – Dans plusieurs villages et campements du département de Guitry, les producteurs agricoles alertent sur une crise agraire persistante, marquée par la destruction récurrente de leurs cultures par des troupeaux en divagation.
De Babagon à Koffikro, en passant par Yocoboué, Bobiadougou, Dahidougou, Tiegba et Assamoi, les plantations de riz, d’ignames et de palmiers à huile sont régulièrement dévastées par des bœufs, des moutons et parfois des porcs, a constaté l’AIP.
Certains paysans affirment avoir été victimes d’agressions physiques en tentant de protéger leurs récoltes. « J’ai tout planté mais je n’arrive pas à manger ce que j’ai cultivé. Ce n’est pas normal que les bœufs viennent tout gâter », déplore le cultivateur Dablé Bahi.
Des éleveurs eux-mêmes reconnaissent la nécessité d’un encadrement plus strict. « Les bœufs ne doivent pas détruire les champs », admet Oumarou Diallo, installé récemment dans la zone.
Si les services agricoles multiplient les constats, les populations dénoncent l’inaction des autorités locales. Elles réclament des mesures fermes comme l’interdiction de la divagation, des sanctions contre les bouviers violents et une application stricte des lois encadrant la cohabitation entre agriculture et élevage.
Face aux tensions grandissantes, le préfet de Guitry, Ida Grâce épouse Camara, a lancé un appel au calme et au dialogue face aux menaces de certains planteurs d’abattre les animaux qui envahiraient leurs champs.
Dans ce département où l’agriculture vivrière constitue la principale source de revenus, ces destructions fragilisent l’économie locale et alimentent un climat d’exaspération. Les paysans interpellent l’État sur l’urgence d’agir afin d’éviter une escalade de violences et préserver la paix sociale.
(AIP)
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