Guitry, 11 sept 2025 (AIP) – La société coopérative vivrière Déo Gracias, basée à Guitry et dirigée par Mme Ouattara Awa, s’impose depuis plus de 20 ans comme un modèle de transformation artisanale du manioc en attiéké, grâce au savoir-faire transmis par les femmes Avikam, réputées pour leur maîtrise ancestrale de ce mets prisé en Côte d’Ivoire.
Créée il y a plus de deux décennies, la coopérative regroupe des dizaines de femmes actives dans la production vivrière (manioc, riz, maïs). Ces activités leur permettent de subvenir aux besoins de leurs familles, d’assurer la scolarisation et la santé de leurs enfants, et d’améliorer leurs conditions de vie.
Selon Mlle Jeannette Oredé, membre active, « la coopérative nous permet de travailler dans plusieurs domaines. Grâce à cela, je peux m’occuper de mes enfants, les envoyer à l’école et les soigner ».
Sous la responsabilité technique de Mme Pita Déni Julienne, le processus artisanal de transformation du manioc est rigoureusement respecté : récolte, fermentation, pressage, broyage, tamisage, grainage, séchage et cuisson. Chaque étape est réalisée collectivement, dans une organisation marquée par la solidarité et la discipline.
Malgré ces efforts, la présidente de la coopérative appelle à un appui pour moderniser la production. « Nous avons besoin d’une usine moderne de transformation du manioc ici à Guitry. Cela nous permettrait de mécaniser la production, d’augmenter les rendements et de produire de l’attiéké en grande quantité. Nous sollicitons également un tracteur pour la collecte du manioc dans les champs », a plaidé Mme Ouattara Awa.
Par ailleurs, Déo Gracias accueille chaque année des stagiaires issus des établissements scolaires de la région, afin de les former à l’entrepreneuriat agricole et de favoriser leur insertion professionnelle.
La coopérative se positionne comme un acteur clé de la sécurité alimentaire et du développement local. « Nos femmes sont dynamiques et engagées. Nous invitons les autorités locales et toutes les bonnes volontés à nous soutenir pour faire de l’agriculture un moteur de développement durable », a conclu Mme Ouattara.
(AIP)
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