Abidjan, 27 sep 2025 (AIP) – La Banque africaine de développement (BAD) insiste sur l’importance vitale de la pêche continentale pour des millions d’Africains, dans une récente étude intitulée « Revue des pêcheries continentales africaines ».
Le rapport appelle à des investissements urgents dans la restauration des habitats aquatiques et à l’intégration de la pêche dans une gestion plus large des ressources en eau, rapporte APO Group dans un communiqué de presse publié le samedi 27 septembre 2025.
Selon la BAD, environ cinq millions de personnes exercent la pêche à temps plein ou partiel en Afrique, tandis que plus de dix millions – dont la moitié sont des femmes – dépendent de cette activité pour leur subsistance, y compris la pêche de subsistance. Le secteur joue un rôle crucial pour la nutrition, la diversification des revenus, la résilience et la cohésion sociale.

Le rapport souligne que la durabilité de la pêche continentale dépend de la santé des écosystèmes aquatiques et d’une bonne gouvernance de l’eau. Il recommande des actions concrètes telles que la restauration des habitats de poissons dans les zones modifiées, la dépollution, la reconnexion des plaines d’inondation et l’adoption de solutions fondées sur la nature. Ces mesures permettraient d’augmenter la production halieutique, d’améliorer la qualité de l’eau et de mieux protéger les populations contre les inondations.
Les zones critiques identifiées incluent les marais du lac Victoria et la rivière Falémé au Sénégal, fortement polluée. Le rapport met également en avant les synergies possibles entre développement de l’énergie et pêche, notamment par la restauration des crues artificielles en aval des barrages hydroélectriques, comme cela a été expérimenté sur le fleuve Tana au Kenya.
En septembre 2024, la BAD et la FAO avaient déjà souligné la nécessité de mieux reconnaître les contributions de la pêche continentale et les opportunités qu’elle offre, particulièrement pour les communautés vulnérables et les femmes.
La Banque africaine de développement, première institution de financement du développement en Afrique, compte trois entités – la BAD, le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN) – et est présente dans 41 pays africains, avec un bureau au Japon.
(AIP)
cmas