Boundiali, 29 sept 2025 (AIP)- La présidente de l’Organisation non gouvernementale Action sans Limite (ONG-ASAL), Guéhi Debora, a exhorté les forces de défense et de sécurité (FDS) de Boundiali à protéger les droits à la sécurité et à la santé des travailleuses de sexe pour leur faciliter l’accès aux services de santé en vue de contribuer à la lutte contre la propagation du VIH/ Sida.
Cette initiative, financée par le Fonds national de lutte contre le Sida (FNLS), a pour objectif de favoriser le dialogue entre les FDS et les travailleuses de sexe pour relever les défis de sécurité et de protection de leurs droits leur permettant surtout de fréquenter les services de santé pour la lutte contre de nouvelles infections du VIH.
Mme Guéhi a expliqué lors d’une table ronde, mercredi 24 septembre 2025 à Boundiali que les travailleuses de sexe ont peur des forces de l’ordre de sorte qu’elles ne peuvent pas se rendre au commissariat ou à la gendarmerie pour poser plainte contre leurs ravisseurs quand elles subissent des agressions sexuelles ou physiques.
Par peur, elles refusent de se rendre dans les centres de santé pour les prises en charge médicale de dépistage ou de traitement des infections sexuellement transmissibles de peur qu’elles soient la cible des FDS.
Mme Guéhi a révélé que le département de Boundiali, chef-lieu de région de la Bagoué, comptant environ 213 098 habitants en 2024, est une zone à haut risque d’infection du VIH du fait de la grande migration des habitants des pays voisins attirés par les sites miniers.
Elle a salué la participation des FDS pour leur accompagnement à l’amélioration de l’accès aux services de santé et sociaux de base sans stigmatisation, sans discrimination afin de contribuer au renforcement des activités de prévention du VIH à l’endroit des travailleuses de sexe (nationales ou non) pour la réduction de nouvelles infections du VIH d’ici fin décembre 2025.
Les FDS, dans leur ensemble, ont salué la démarche de l’ONG-ASAL pour cette rencontre d’échanges et de reconnaissance. Les forces de l’ordre ont demandé aux travailleuses de sexe de mettre tout en œuvre pour éviter de commettre des violences elles-mêmes et surtout la vente de produits stupéfiants.
En retour, elles peuvent venir signaler dans l’anonymat des personnes suspectes de vente de drogues ou ayant en possession des armes à feu qui viennent dans leurs milieux.
(AIP)
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