Abidjan, 21 oct 2025 (AIP) – La candidate du Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-Paix), Henriette Lagou, a plaidé, vendredi 17 octobre 2025, à Attiégouakro (centre), pour une réforme en profondeur de la décentralisation, à travers la communalisation de tous les villages de Côte d’Ivoire, afin de favoriser un développement équilibré du territoire national.
S’adressant aux populations d’Attiégouakro, Mme Lagou a souligné que sa vision pour la Côte d’Ivoire repose sur un modèle de gouvernance de proximité, où chaque localité dispose des moyens de son développement.
« Si tous les villages en Côte d’Ivoire deviennent des communes, cela permettra d’assurer une meilleure répartition des ressources et d’impliquer davantage les populations dans la gestion locale », a-t-elle affirmé.
Pour l’ancienne ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, la décentralisation actuelle demeure inachevée et ne répond pas encore aux aspirations de toutes les communautés rurales.
Selon elle, plusieurs localités restent en marge des politiques publiques, faute de moyens administratifs et financiers suffisants.
« Les communes existantes dans certaines zones ne suffisent pas à répondre aux besoins de toutes les populations. Il faut que chaque village soit une commune à part entière », a-t-elle insisté, appelant à une réforme institutionnelle profonde.
Henriette Lagou a ajouté que la communalisation totale faciliterait la création d’emplois locaux, renforcerait la participation citoyenne et stimulerait la croissance économique à la base.
Elle a également mis en avant l’importance de doter les communes rurales d’infrastructures adéquates, notamment en matière d’éducation, de santé et de routes.
« Le développement doit partir des villages. Quand les populations sont responsabilisées, elles protègent mieux leurs ressources et participent activement à la prospérité nationale », a-t-elle soutenu.
La candidate du GP-Paix a par ailleurs rappelé que cette réforme s’inscrit dans le cadre plus large de son projet de société, fondé sur quatre piliers.
Le premier pilier repose sur le dialogue comme instrument central pour bâtir une société apaisée et inclusive.
Le deuxième vise une économie résiliente et partagée, permettant aux jeunes, aux femmes et aux travailleurs de bénéficier des fruits de la croissance.
Le troisième pilier met l’accent sur la Côte d’Ivoire des valeurs, fondée sur la solidarité, la discipline et le respect, tandis que le quatrième entend intégrer pleinement la diaspora au développement national, à travers la création d’un Office national de la diaspora (ONAD).
Âgée de 59 ans, Henriette Lagou brigue pour la deuxième fois la magistrature suprême, après une première candidature en 2015.
(AIP)
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