Adiaké, 27 nov 2025 (AIP) – L’expert en violences basées sur le genre (VBG) et consultant à la Maison des femmes d’Adiaké, Ballet Félix, a indiqué que 9 607 cas de VBG ont été enregistrés en Côte d’Ivoire en 2024, selon les statistiques du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.
Ces cas se répartissent entre 920 viols, 287 agressions sexuelles, 2 030 agressions physiques, 153 mariages forcés, 4 394 cas de déni de ressources, d’opportunités ou de services, et 1 798 violences psychologiques ou émotionnelles, a précisé M. Ballet lors d’une présentation devant un auditoire composé majoritairement de chefs de village.
L’expert a également évoqué les nombreuses conséquences des VBG. Sur le plan médical, elles peuvent provoquer des infections sexuellement transmissibles, le VIH/sida, la frigidité ou encore la fistule.
Sur le plan psychologique, elles entraînent des troubles de la personnalité, une perte de l’estime de soi, voire des risques de suicide ou d’homicide. S’y ajoutent la stigmatisation sociale, l’abandon d’activités générant pauvreté et chômage, ainsi que des procédures judiciaires pouvant mener à des poursuites, a-t-il expliqué.
Pour conclure, M. Ballet a exhorté les chefs de village à éviter les règlements amiables, notamment en cas de viol, d’agression sexuelle ou d’agression physique. En cas de viol, il recommande de conduire d’abord la victime dans un centre de santé afin que les praticiens établissent les premiers constats avant tout dépôt de plainte auprès de la police ou de la gendarmerie.
(AIP)
zsg/cmas

