Yamoussoukro, 02 déc 2025 (AIP) – Les acteurs locaux engagés dans la lutte contre le VIH ont mis, lundi 1er décembre 2025, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida à Yamoussoukro, un accent particulier sur la mobilisation de la jeunesse, notamment dans les établissements de formation professionnelle.
Pour l’édition 2025, les sites de l’Institut national de formation judiciaire (INFJ) et de l’École supérieure des bâtiments et travaux publics (ESBTP) ont été retenus par le comité local de lutte contre le VIH, qui a animé des séances d’information, de sensibilisation et de dépistage volontaire à l’attention des étudiants, épaulé par plusieurs ONG partenaires.
À l’INFJ, le médecin de l’ONG Renaissance Santé Bouaké (RSB), Dr Leh Bi Marcel, et le point focal VIH du district sanitaire de Yamoussoukro, Zabouo Bénédicte, ont rappelé que, malgré les avancées enregistrées au plan national, « la lutte contre le VIH n’est pas terminée ». Dr Leh Bi a souligné que des progrès notables ont permis de réduire les nouvelles infections et les décès liés au VIH, mais que des défis subsistent, notamment la stigmatisation, la discrimination et les violences envers les personnes vivant avec le virus, dans un contexte de baisse des financements internationaux.
Il a encouragé les étudiants à recourir au dépistage, « premier pilier » de la prévention et « première marche » permettant de connaître son statut sérologique et d’accéder rapidement aux traitements antirétroviraux. Il a également rappelé que, grâce aux avancées thérapeutiques, une personne vivant avec le VIH et observant correctement son traitement peut obtenir, en six mois, une charge virale supprimée, vivre normalement, avoir des enfants non infectés et ne pas transmettre le virus à son partenaire.
Le directeur départemental de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Jean-Claude Karamoko, a salué l’engagement des organisations communautaires, dont RSB, ASAPSU, COVID, AIBF, AIMAS et le centre social, qui, selon lui, « portent le volet social essentiel de la lutte contre le VIH ». Il a rappelé que le VIH est aujourd’hui une maladie chronique avec laquelle il est possible de vivre, mais dont le recul exige « responsabilité, solidarité et éducation ».
Invitant les jeunes à poser librement leurs questions sur la sexualité, la santé mentale ou la prévention, il a souligné que « la maladie recule, mais la vigilance doit augmenter », notamment au regard de la diminution des financements internationaux. Il a également remercié les responsables des établissements, dont Mme Kouabran Céline, cheffe du service vie étudiante de l’INFJ, ainsi que les clubs scolaires engagés.
Les acteurs locaux ont enfin rappelé que, malgré les progrès, le VIH reste une crise mondiale avec 1,3 million de nouvelles infections et 630 000 décès enregistrés en 2024, avant d’ajouter que les jeunes de 15 à 20 ans demeurent parmi les groupes les plus vulnérables. Ils ont insisté sur cinq messages liés à l’importance du dépistage, l’efficacité des traitements antirétroviraux, l’absence de transmission par les contacts courants, la possibilité d’avoir des enfants sains et à la nécessité de combattre la stigmatisation.
(AIP)
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