Abengourou, 10 déc 2025 (AIP) – Des agents des douanes et des contrôleurs du ministère du Commerce et de l’Industrie ont participé mardi 09 décembre 2025 à une session de formation sur l’identification et le contrôle des substances appauvrissant la couche d’ozone, afin de renforcer les contrôles aux frontières et d’empêcher l’entrée de produits interdits sur le territoire ivoirien.
L’atelier, organisé par le Bureau national Ozone (Projet Ozone) en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’environnement, s’est tenu à la préfecture d’Abengourou. Il a réuni la coordinatrice du projet Ozone, Mme Kouassi Odilei, le directeur régional de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Yapo Ako Binjamin et le secrétaire général de la préfecture, N’Cho David, qui présidait la session.
La formation a permis aux participants de mieux comprendre les enjeux liés à ces substances, notamment les hydrochlorofluorocarbones (HCFC) et autres composés réglementés, ainsi que les méthodes et outils nécessaires pour assurer un contrôle rigoureux lors des opérations de surveillance.
Les agents ont reçu des connaissances actualisées et des outils pratiques pour améliorer la détection, l’identification et le contrôle de ces produits, dans l’intérêt de la protection de l’environnement et de la santé des populations. Ces acquis renforceront les mécanismes nationaux de lutte contre les substances appauvrissant la couche d’ozone.
La Côte d’Ivoire, entourée par cinq pays et dotée d’une frontière terrestre de 2 690 km ainsi que d’un flan maritime de 710 km, est particulièrement exposée à l’entrée illicite de ces substances et des équipements en contenant, ce qui pourrait compromettre sa stratégie nationale d’élimination.
Selon la coordinatrice du projet Ozone, Mme Kouassi, l’objectif de la formation est de renforcer les mécanismes nationaux de surveillance et de se conformer aux engagements environnementaux. Elle a ajouté que la couche d’ozone est la « protectrice de toute l’humanité », sans laquelle « il n’y aurait pas de vie sur cette terre », et a expliqué que ces substances, une fois libérées, détruisent la couche d’ozone, laissant passer les rayons ultraviolets nocifs qui entraînent des maladies comme le cancer.
Le directeur régional de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique a souligné que « notre planète fait face à des défis environnementaux sans précédent, et la dégradation de la couche d’ozone est l’un des enjeux décisifs pour la préservation de la vie sur terre ». Il a précisé que la couche d’ozone protège la vie humaine, la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes, tous menacés par sa détérioration.
Pour sa part, le secrétaire général de la préfecture, N’Cho David, a rappelé que les efforts de la Côte d’Ivoire pour honorer ses engagements internationaux exigent « une vigilance soutenue, un contrôle rigoureux et des compétences renforcées ».
Il a souligné le rôle central des douaniers et contrôleurs du commerce et de l’industrie, « au cœur du dispositif visant à prévenir l’entrée et l’utilisation de substances nocives pour la couche d’ozone », a salué leur action et réaffirmé l’engagement de l’administration à soutenir toutes les initiatives en faveur d’un environnement sain, d’un développement durable et de la résilience des communautés.
La Côte d’Ivoire a ratifié l’amendement du Protocole de Montréal, qui réglemente les substances appauvrissant la couche d’ozone, et a mis en place un Bureau national Ozone chargé de mettre en œuvre le projet, de suivre son évolution et d’assurer la conformité du pays aux décisions adoptées au niveau international.
(AIP)
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