Abidjan, 12 déc 2025 (AIP) – L’Association des producteurs de ciment de Côte d’Ivoire (APCCI) a plaidé, jeudi 11 décembre 2025 à Abidjan, pour un renforcement du contrôle qualité dans la filière cimentière, lors d’un panel consacré au thème « Qualité et contrôle qualité du ciment ».
Cette rencontre a réuni des acteurs institutionnels, des experts et des professionnels du secteur afin d’examiner les enjeux liés au respect des normes, à la transparence du marché et à l’amélioration de la fiabilité des matériaux de construction.
Le vice-président de l’APCCI et directeur général adjoint de Prestige ciment, Ivan Zarka, a indiqué que l’association veut garantir la protection des consommateurs par la mise sur le marché d’un ciment conforme. Il a affirmé que les effondrements d’ouvrages enregistrés ces dernières années seraient « davantage liés à des défauts de conception ou à des formulations inadaptées du béton qu’à la qualité du ciment local ». Il a appelé au respect strict des normes du CODINORM et à un meilleur suivi des formulations.
Le sous-directeur du contrôle de la qualité des normes à la Direction générale du commerce intérieur, Coulybali Kinampinan Adolphe, a rappelé que le ciment est un produit à prix régulé, précisant que « le prix usine est fixé à 78 000 F CFA », avec des variations possibles dues au transport. Il a invité les consommateurs à signaler tout prix non conforme.
Le directeur général adjoint de la Société des ciments d’Abidjan, Nagolo Soro, a déclaré que la qualité du ciment produit en Côte d’Ivoire est « globalement maîtrisée », tout en soulignant la nécessité de renforcer en continu les équipements de laboratoire, notamment par l’automatisation des essais, et de consolider le rôle du LBTP en tant que laboratoire national de référence.
Face à l’écart existant entre la capacité de production nationale (21 millions de tonnes par an) et la consommation, estimée à environ sept millions de tonnes, l’APCCI a encouragé l’élargissement des usages du ciment, en particulier dans la construction routière. Les routes en béton, déjà expérimentées dans la zone portuaire d’Abidjan, sont jugées plus durables et moins coûteuses à entretenir.
Les échanges ont permis de proposer plusieurs pistes, dont un meilleur système de régulation, un renforcement des compétences en métrologie, l’assainissement de la concurrence et une information accrue du public sur la qualité du ciment.
(AIP)
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