Abengourou, 17 mai 2024 (AIP)-La fondatrice de l’ONG internationale Enfance meurtrie sans frontières, pasteur Augustine Wagramalé, a procedé jeudi 16 mai 2024 à Abengourou, à l’ouverture d’une maison d’accueil baptisée « Foyer victoire » pour les adolescents dans la rue et en conflit avec la loi.
Mme Wagramalé surnommée “maman Anguy”, a indiqué que l’objectif de l’ONG est de manifester de l’amour à ces enfants qui ont droit à la vie de famille, mais surtout de contribuer à résoudre la problématique des enfants en détresse, en déviation.
« Un enfant, s’il se sent considéré, valorisé, aimé, est décomplexé, s’ouvre et retrouve la vie, l’équilibre psychologique et psychoaffectif. Il peut s’ouvrir à la formation et à la transformation », a-t-elle fait savoir, en présence des autorités administratives locales.
Le Foyer victoire est un bâtiment R+1 situé au quartier Plateau d’Abengourou. Le site renferme une ferme et un potager. Il accueillera les adolescents de sexe masculin qui y séjourneront pour une période de « plus ou moins un an » au cours de laquelle il leur sera inculqué des valeurs morales.
« Ils passeront par une formation pour leur transformation et leur resocialisation », a affirmé maman Anguy qui a souligné que la ferme servira pour leur alimentation et également comme une activité génératrice de revenus.
La fondatrice de l’ONG EMSF a fait savoir qu’en plus de la ferme et du potager, il est prévu une plantation de maïs, la formation en jardinage, en boulangerie et en pâtisserie et d’autres activités génératrices de revenus. Ce, en fonction des possibilités qui s’ouvriront sur le terrain et selon les potentialités qui seront identifiées chez des adolescents en vue de les orienter, de les accompagner et de les insérer dans le tissu socioprofessionnel.
L’ouverture du Foyer victoire pour enfant en conflit avec la loi est accompagnée des actions humanitaires avec la distribution de kits alimentaires aux habitants du quartier Sougalobougou d’Abengouou ainsi qu’aux personnes du troisième âge qui ont en charge leurs enfants et petits-enfants dans le village d’Akoikro.
Créée en 2002, l’ONG EMSF dispose à Grand-Bassam, d’un orphelinat avec une quarantaine de pensionnaires. Elle intervient dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la protection des enfants orphelins et vulnérables pour leur donner plus de chance de réussir, pour guérir les enfants meurtris par la guerre en leur inculquant les valeurs de pardon, d’union et surtout d’amour. Elle a également pour cible, les filles-mères et les veuves.
(AIP)
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