Abidjan, 17 oct 2025 (AIP)- Le premier Sommet des filles adolescentes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC), tenu à Dakar (Sénégal) les 10 et 11 octobre 2025, a abouti à l’adoption d’un agenda régional pour les filles, d’un plan d’action collectif et d’engagements concrets de la part des parties prenantes.
Conjointement organisée par l’UNICEF et le ministère sénégalais de la Famille, de l’action sociale et des solidarités, ce sommet a réuni plus de 200 participantes membres de groupes ou de réseaux de jeunes issus de 24 pays de la région, y compris des jeunes garçons solidaires.
Les travaux ont été ouverts par la ministre en charge de la Famille, Maïmouna Dièye, qui a salué la détermination collective à « créer un bouclier solide, inclusif et participatif contre tous les obstacles à l’épanouissement des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre», tout en rassurant les participantes quant à l’impact de leurs travaux.
Les participantes ont recommmandé de mettre fin au mariage d’enfants et protéger les filles des violences et des conflits, instaurer une protection spéciale en période de crise et la dénonciation de la traite des enfants et de la cyber-violence, appliquer des lois strictes et de sanctions claires contre les auteurs de violences, et le rejet des normes sociales qui limitent leurs aspirations, garantir l’accès à l’éducation et aux outils numériques, ainsi qu’à des services de santé de qualité, et enfin, exiger l’inclusion des filles handicapées dans toutes les décisions, avec l’accessibilité et le soutien nécessaires.
Tout en recevant la Déclaration de Dakar et l’agenda régional pour les droits des Filles de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, au nom du président du Sénégal, Mme Dièye a pris l’engagement solennel d’en faire un large partage auprès du gouvernement du Sénégal, à travers le Conseil des ministres et les canaux institutionnels appropriés. « Les filles ont parfaitement réussi à démontrer qu’elles ont une réelle connaissance des multiples défis inhérents à leur situation d’adolescence, cet âge sublime marqué par de grandes vulnérabilité », a-t-elle dit.
« J’appelle tous les États ici présents ainsi que les partenaires au développement à ne pas en faire un simple document, mais une feuille de route contraignante. Vos voix qui représentent la voix des 74 millions de filles adolescentes, doivent être entendues, respectées et financées », a lancé la représentante du gouvernement sénégalais.

Le directeur général adjoint de l’UNICEF, Omar Abdi, a souligné qu’une attention spéciale doit être accordée aux adolescentes. « Investir dans les filles et les femmes et faire respecter leurs droits sont d’incroyables catalyseurs de changement », a-t-il affirmé, rappelant que combler le fossé numérique pourrait ajouter 1,5 mille milliards de dollars américains à l’économie mondiale.
« Continuez à réseauter, à apprendre les unes des autres, pour voir comment vos idées fonctionnent dans vos contextes respectifs. Continuez à partager vos idées avec votre gouvernement et les représentants de l’UNICEF », a-t-il conseillé aux jeunes.
Le directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Gilles Fagninou, a souligné que UNICEF est prête à travailler aux côtés des gouvernants, afin qu’il y ait réellement un mécanisme de suivi des recommandations.
Les jeunes leaders ont salué l’organisation de ce sommet qui impulsera positivement la prise en compte des préoccupations des jeunes dans les pays de l’Afrique de l’ouest et du centre. Cette rencontre s’est faite dans la dynamique de la Journée Internationale de la Fille, célébrée chaque 11 octobre. Le thème de 2025 est “La fille que je suis, le changement que je mène : les filles en première ligne de la crise”.
Des représentants des gouvernements, des agences régionales, de la société civile, du secteur privé, des artistes engagés, ainsi que des partenaires techniques et financiers y ont également pris part.
(AIP)
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