Man, 20 oct 2025 (AIP)-La présidente du Mouvement des générations capables (MGC), Simone Ehivet Gbagbo, a annoncé samedi 18 octobre 2025 à Man, devant les populations du Tonkpi réunies au Centre culturel audiovisuel de la cathédrale Saint Michel Archange, sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025, en affirmant placer la réconciliation nationale au centre de son programme.
S’adressant à une assemblée composée de délégations venues de Man, Danané, Zouan-Hounien, Biankouma et Sipilou, Mme Gbagbo a déclaré qu’avec toute son équipe, elle est venue leur annoncer sa candidature.
”Il y en a que cela choque, disant que la politique est réservée aux hommes, mais aujourd’hui, les femmes ont la possibilité de se présenter à une élection pour diriger un pays. », a-t-elle souligné.
L’ancienne première dame a expliqué que sa candidature repose sur la nécessité, selon elle, de régler les différends entre les Ivoiriens après les crises passées. « Le problème que la femme peut régler, c’est celui de la réconciliation », a-t-elle déclaré.
Elle a détaillé trois étapes pour parvenir à la réconciliation, à savoir, le pardon mutuel, la reconnaissance des victimes et leur hommage, ainsi que le dédommagement des personnes ayant subi des pertes. Elle a indiqué qu’elle entendra associer les chefs traditionnels et les hommes de Dieu à ce processus.
« Quand je vais gagner les élections, je vais convoquer les chefs pour discuter de la manière de procéder afin que la réconciliation se fasse entre les différents peuples », a-t-elle indiqué.
La présidente du MGC a évoqué le modèle rwandais, où la réconciliation a duré 10 ans, en insistant sur le rôle des chefs religieux et coutumiers. Elle a souligné la nécessité d’un travail de longue haleine pour guérir les blessures du passé et construire la paix.
Au-delà de la réconciliation, Simone Ehivet Gbagbo a exposé son projet de développement. Elle a insisté sur l’importance de valoriser l’agriculture locale, en particulier le rôle des femmes.
« Il faut que des femmes soient organisées pour devenir de grandes planteuses », a-t-elle affirmé, précisant que les producteurs doivent aussi apprendre à transformer leurs produits pour créer de la richesse et de l’emploi.
Elle a aussi appelé à une réforme du système éducatif, pour que les jeunes sortent de l’école avec un métier capable de les insérer dans la vie active, revenu sur la question de la souveraineté nationale et lancé un appel aux électeurs, attendant d’eux un engagement dans la réussite du processus électoral.
(AIP)
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