Abidjan, 24 nov 2025 (AIP) – La 30e Conférence des Nations unies sur le climat (COP30), tenue du 18 au 21 novembre 2025, à Belém, s’est achevée avec une note positive en matière de financement climatique et de mise en œuvre de l’Accord de Paris, contrairement au sujet des énergies fossiles, rapporte un communiqué de l’ONU.
La question sensible de la transition hors des combustibles fossiles n’a pas fait l’objet d’engagements contraignants, au grand regret de nombreux pays et organisations de la société civile.
Après deux semaines de négociations intenses, les Parties se sont accordées sur une mobilisation annuelle d’au moins 1.300 milliard de dollars d’ici 2035, pilotée par les pays développés, ainsi que sur un doublement des financements pour l’adaptation d’ici 2025 et un triplement d’ici 2035. L’opérationnalisation du fonds pour pertes et dommages, décidée à Dubaï lors de la COP28, a également été confirmée. Pour la première fois, une COP reconnaît la nécessité de lutter contre la désinformation climatique, alors que la science est de plus en plus mise en cause dans l’espace public.
Si ces avancées sont saluées, l’absence de consensus sur un calendrier clair de sortie des énergies fossiles inquiète l’Union européenne, plusieurs pays sud-américains et des groupes autochtones, qui ont manifesté durant la conférence pour protéger l’Amazonie. Les négociateurs ont travaillé jusqu’à la dernière nuit pour parvenir à un compromis jugé « politiquement viable ».
Le président de la COP30, André Corrêa do Lago, a reconnu les limites du texte mais annoncé la préparation de deux feuilles de route : l’une pour stopper et inverser la déforestation, l’autre pour conduire une transition énergétique « juste et équitable ».
Au-delà des décisions négociées, la présidence brésilienne met en avant une série d’engagements volontaires, dont un fonds de préservation des forêts tropicales doté de 5,5 milliards de dollars, un plan d’action mondial pour la santé climatique, ainsi que des contributions accrues d’entreprises, de villes et de régions en faveur des énergies renouvelables.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a salué un « signal politique et économique qu’on ne peut ignorer », tout en rappelant que la lutte pour limiter le réchauffement à 1,5 °C reste plus urgente que jamais.
(AIP)
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