Songon, 07 mai 2025 (AIP)- Réunis en collectif, les anciens employés de l’ex-Office national d’identification (ONI), aujourd’hui devenu l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI), ont lancé un appel solennel au président de la République, Alassane Ouattara, en vue du règlement de leurs droits et indemnités impayés depuis leur licenciement en 2001.
Lors d’une conférence de presse tenue à Yopougon le mardi 6 mai 2025, les ex-agents ont exprimé leur profond désarroi face à une situation qu’ils jugent injuste et inhumaine, après plusieurs années de service dans un domaine crucial : l’identification des citoyens et la délivrance de titres sécurisés.
« Depuis plus de deux décennies, nous attendons en vain le paiement de nos droits. Malgré nos démarches répétées et des engagements pris depuis 2015, rien n’a été versé. Nous en appelons aujourd’hui à la bienveillance du chef de l’État pour obtenir justice », a déclaré le président du collectif, Marcel Amari.
Selon lui, les anciens employés de l’ONI font face à des conditions de vie extrêmement précaires, marquées par des difficultés financières, des problèmes de santé et des drames familiaux. « Plus de 200 de nos camarades sont décédés dans la misère, sans jamais avoir perçu ce qui leur revenait légalement. Nous ne voulons pas subir le même sort », a-t-il déploré.
Le collectif affirme que les instructions pour leur indemnisation auraient été données entre 2016 et 2018 par le président de la République lui-même, mais que les mesures concrètes n’ont jamais suivi, ni sur le plan administratif, ni financier. Il réclame à défaut une communication claire sur les conclusions des travaux de l’Inspection générale d’État, de l’ONECI et des représentants des travailleurs engagés sur cette question.
Recrutés dès 1991 dans le cadre du projet « Sécurité », ces agents assuraient des fonctions techniques essentielles, notamment la gestion des données d’état civil, la production des cartes nationales d’identité pour les Ivoiriens et des cartes de séjour pour les étrangers. « Nous avons servi avec loyauté et compétence, dans des conditions parfois difficiles. Ce que nous demandons aujourd’hui, ce n’est pas une faveur, mais le respect de nos droits », a insisté M. Amari.
Le collectif dit maintenir sa mobilisation et espère que la sensibilité sociale du Président Ouattara, souvent saluée, permettra de débloquer cette situation. « Nous voulons juste pouvoir vivre dans la dignité, subvenir aux besoins de nos familles et sortir enfin de cette incertitude qui nous ronge depuis trop longtemps. »
(AIP)
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