Dabou, 13 juil 2025 (AIP) – Les acteurs de la filière porcine – éleveurs, de l’ interprofession ainsi que des agents des ministères de la Défense et de l’Intérieur – ont défini des actions visant à optimiser la lutte contre la peste porcine africaine (PPA).
Ces décisions ont été prises lors d’un atelier intitulé “Revue après action de l’intervention contre l’épizootie de peste porcine africaine en Côte d’Ivoire (2024)”, tenu du 9 au 11 juillet 2025 à l’hôtel Akparo de Dabou.
La conseillère technique du ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) en charge de la santé animale et de l’hygiène publique vétérinaire, Fadiga Haïda, a indiqué que 16 mesures correctives ont été adoptées pour améliorer la riposte contre cette maladie virale hautement pathogène.
Parmi ces mesures, cinq priorités se distinguent notamment, l’indemnisation accélérée des éleveurs, le renforcement logistique des services de l’État, la modernisation des laissez-passer, la formation des forces de l’ordre et l’’amélioration de la biosécurité dans les fermes.
Mme Fadiga a exhorté les éleveurs au strict respect des arrêtés préfectoraux interdisant la reprise de l’élevage, sous peine de sanctions, voire de poursuites judiciaires. Elle a également souligné l’importance de la sentinellisation pour évaluer l’efficacité des mesures avant la levée des restrictions sanitaires.
La conseillère technique du MIRAH a exprimé l’espoir que l’application de ces actions, combinée au respect des mesures, à l’indemnisation et à la modernisation des contrôles, permettrait à la filière – dont les pertes s’élèvent à 5 milliards de FCFA – de retrouver sa vitalité.
Cet atelier a bénéficié du soutien financier de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le cheptel porcin ivoirien, estimé à 400 000 têtes, a été décimé à plus d’un tiers dans huit régions par la PPA. L’épizootie a entraîné l’abattage de 108 286 porcs, affectant directement 1 405 éleveurs et 2 000 personnes indirectement.
(AIP)
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