Abidjan, 02 oct 2025 (AIP) – Candidat déclaré à l’élection présidentielle ivoirienne du 25 octobre, Jean-Louis Billon, appelle à une « véritable transition démocratique » en Côte d’Ivoire, rompant avec les duels entre figures historiques qui dominent la vie politique depuis un quart de siècle.
« La Côte d’Ivoire demeure un îlot de stabilité et de prospérité dans une région fragilisée. Nous devons préserver cela et redevenir une locomotive économique. Mais pour y parvenir, il faut changer de gouvernance et engager enfin une vraie transition démocratique », a déclaré M. Billon, lors d’une interview dans “Mondafrique”.
Homme d’affaires et ancien ministre du Commerce (2012-2017), Billon se positionne comme une alternative aux clivages traditionnels. Officiellement membre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), il a choisi de se présenter hors de l’appareil du parti, jugeant que celui-ci avait failli à défendre une candidature crédible. Il bénéficie désormais du soutien du Congrès démocratique (CODE), une coalition de 18 mouvements et partis constituée en un mois.
« Les Ivoiriens sont fatigués des crises. Nous voulons tourner la page des affrontements entre anciens présidents. La seule arme légitime, c’est le vote », a-t-il affirmé, rejetant tout appel au boycott ou à la violence.
Validée par le Conseil constitutionnel, sa candidature est, selon lui, le fruit d’un travail méthodique de terrain. « J’ai parcouru le pays et mobilisé des équipes pour collecter les parrainages bien au-delà du seuil requis », a-t-il soutenu.
Jean-Louis Billon place sa campagne sous cinq priorités à savoir la souveraineté économique en renforçant le secteur privé, l’investissement dans le capital humain (santé et éducation), la bonne gouvernance avec une lutte renforcée contre la corruption, la réforme des institutions judiciaires et sécuritaires, et enfin la cohésion sociale.
« La Côte d’Ivoire doit rester un îlot de stabilité dans une région fragile, mais pour cela, il faut changer de gouvernance », a-t-il insisté, se disant confiant dans la capacité du pays à réussir une alternance pacifique.
(AIP)
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