Abidjan, 31 déc 2025 (AIP) – Le sport ivoirien a vécu en 2025 une année de contrastes saisissants, où la lumière éclatante des podiums a souvent été tempérée par l’ombre épaisse des échecs collectifs et des deuils.
Sans conteste, le taekwondo a été la discipline phare, portant haut les couleurs nationales à travers le monde. Le tableau d’honneur a été impressionnant, couronné par un raid de 15 médailles d’or lors du championnat d’Afrique à Abuja (22-24 août).
L’art martial a continué de briller à Ryad avec une médaille de bronze d’Aaron François Kobenan aux Jeux de la Solidarité Islamique (17 novembre). La relève a confirmé cette dynamique flamboyante, notamment avec les performances d’Ami Sarah Fofana aux Jeux africains de la jeunesse en Angola.
La consécration institutionnelle est venue avec la nomination du champion olympique Cheick Cissé à la commission des athlètes du Comité International Olympique.
D’autres sports ont aussi connu des moments de grâce. Le football a rempli un objectif avec la qualification des Éléphants pour la Coupe du Monde, scellée par une victoire nette face au Kenya (3-0, 14 octobre).

En club, l’ASEC Mimosas féminin a écrit une belle page en atteignant la finale de la ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF). L’athlétisme a vibré avec le succès du Kaydan Marathon International d’Abidjan (6 décembre), remporté par Carole Alui N’Dri sur le 21 km.
Le pays a également confirmé son statut de plaque tournante sportive régionale en organisant avec brio l’AfroBasket féminin (26 juillet-3 août) et le Championnat d’Afrique de Tir à l’Arc, où les archers locaux ont récolté 14 médailles.
L’avenir s’annonce prometteur avec le sacre des U16 masculins de basket-ball, champions d’Afrique au Rwanda.
Des ombres au tableau
Cependant, ces succès n’ont pu occulter de profondes désillusions, particulièrement dans les sports collectifs. Le football a essuyé l’amère non-qualification de l’équipe locale (CHAN), battue par le Burkina Faso.

Le basket-ball a vu ses équipes seniors, masculines et féminines, éliminées en quarts de finale des compétitions africaines.
Le handball et le rugby à VII féminin ont subi des campagnes douloureuses, marquées par des éliminations précoces et des défaites sévères, comme le cinglant 37-0 concédé face au Ghana.
Même le taekwondo a connu des revers, avec l’élimination surprise aux mondiaux de la star Ruth Gbagbi, médaillée olympique.
Le deuil a encore pesé

L’année 2025 s’est hélas achevée sur une page noire, endeuillée par la disparition de plusieurs figures historiques du sport national. Le football a perdu l’ancien milieu Lionel Yapi et le patriarche Gnaly « Papa » Fofana.
Le basket a pleuré sa pionnière Affoué Amandine. L’athlétisme, le judo, le handball et les médias ont également dit adieu à des piliers : Drissa Koné, Adama Bamba, Siaka Coulibaly et la voix légendaire Jean-Michel Gnéba.
Le deuil a aussi touché des familles illustres et le monde dirigeant, avec le décès du père des frères Touré (Kolo et Yaya), de l’ancien sélectionneur des Eléphants, Jean Louis Gasset et du président historique de la Jeunesse Club Athletic de Treichville (JCAT), Me Adou Gnangon.
(AIP)
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