Abidjan, 31 déc 2025 (AIP) – La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a condamné avec fermeté les menaces, campagnes de harcèlement et tentatives d’intimidation visant le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Jean-Claude Coulibaly, et le journaliste ivoirien Daouda Coulibaly, principalement sur les réseaux sociaux.
Dans un communiqué publié le mercredi 31 décembre 2025 à Bruxelles, le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, rappelle que ces attaques font suite aux prises de position publiques et analyses critiques des deux journalistes sur la situation de la liberté de la presse au Burkina Faso.
Selon l’organisation, les agressions numériques sont menées par des comptes se réclamant du pouvoir burkinabè ou agissant en son soutien, exposant les journalistes à des menaces explicites, des appels à la haine et à un climat de pression alarmant.
La FIJ alerte également sur la gravité de propos publics attribués au chef des autorités burkinabè, Ibrahim Traoré, à l’encontre des médias et des journalistes, estimant que ce type de discours contribue à légitimer le harcèlement en ligne et à accroître les risques de violences, y compris au-delà des frontières nationales.
Rappelant que la liberté d’opinion, d’expression et de la presse est garantie par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, Anthony Bellanger souligne le devoir des autorités de prévenir, protéger et enquêter sur les menaces, y compris numériques.
Jean-Claude Coulibaly a dénoncé des attaques visant à intimider et faire taire, rappelant que « informer, analyser et critiquer n’est pas un crime ». La Fédération des journalistes africains (FAJ) a exprimé sa solidarité totale, son président Omar Faruk Osman mettant en garde contre la banalisation des violences numériques contre la presse.
La FIJ tient les autorités burkinabè pour responsables de toute atteinte à l’intégrité des journalistes ciblés et appelle à mettre fin à toute rhétorique hostile, à condamner publiquement les menaces et à garantir la sécurité des professionnels des médias. Elle se réserve le droit de saisir les mécanismes internationaux compétents.
(AIP)
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