Abidjan, 05 juin 2024 (AIP) – Le directeur du MBA en entrepreneuriat et innovation à l’IFG Exécutive Education, Dr Redda Ben Geloune a fortement recommandé aux entreprises ivoiriennes l’adoption de l’Intelligence artificielle (IA) surtout dans la gestion des ressources humaines afin de renforcer leur compétitivité et stimuler la productivité tant sur le marché national qu’international, lors d’une conférence de presse tenue mercredi 5 juin 2024 à Abidjan-Plateau.
Dans sa thèse de doctorat intitulée « Études des approches en Intelligence artificielle ancrées dans les sciences psychologiques et cognitives appliquées par la gestion des ressources humaines dans le contexte organisationnel », Dr Ben Geloune explore l’impact potentiel de l’IA sur les performances des entreprises en mettant en lumière les aspects psychologiques et cognitifs.
L’un des principaux arguments avancés est que l’IA peut améliorer la précision des embauches, réduisant ainsi les inadéquations et augmentant la production globale. Les entreprises qui adoptent l’IA pour la gestion des ressources humaines pourraient observer une augmentation de 25% de leur productivité.
En outre, l’utilisation de l’IA permettrait une réduction de 40% des erreurs dans les décisions d’embauche et une augmentation de 15% de la croissance annuelle des entreprises en matière de ressources humaines.
L’adoption de l’IA pourrait également positionner la Côte d’Ivoire comme un leader régional dans les pratiques avancées de gestion des ressources humaines en Afrique, avec une augmentation de 10% du nombre d’entreprises utilisant cette technologie.
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Les études du Dr Ben Geloune ont également démontré que sur une période de quatre ans, les employés sélectionnés à l’aide des modèles d’IA ont affiché une performance supérieure de 30% par rapport à ceux choisis par des méthodes traditionnelles.
L’expert a encouragé les décideurs politiques à soutenir cette intégration en mettant en place des réglementations favorables et en développant localement la puissance computationnelle et les capacités de stockage nécessaires. Il a également plaidé pour des programmes de renforcement des capacités afin de doter les entreprises des compétences nécessaires pour implémenter des solutions basées sur l’IA.
Les trois piliers de l’IA, selon Dr Geloune, sont le développement des algorithmes, la capacité à collecter une quantité massive de données, et la croissance des capacités computationnelles et de stockage à bas coût. L’adoption de ces technologies, tant par le secteur public que privé, est perçue comme une opportunité unique pour l’Afrique de rattraper son retard par rapport aux autres continents.
Lors de la conférence de presse, Dr Redda Ben Geloune a fortement insisté sur l’importance pour la Côte d’Ivoire de se concentrer sur la collecte d’une quantité massive de données. Selon lui, cette démarche est essentielle pour que le pays ne devienne pas trop dépendant des nations déjà avancées dans ce secteur, telles que les pays européens et les États-Unis.
Dr Geloune a souligné que la collecte locale de données permettrait à la Côte d’Ivoire de développer ses propres modèles d’intelligence artificielle adaptés à son contexte spécifique. Il a averti que sans une base de données robuste, les entreprises ivoiriennes risquent de rester en retard par rapport à leurs concurrents internationaux qui bénéficient déjà de vastes réserves de données et des technologies avancées pour les exploiter.
Un rapport d’Oxford Insights a suivi l’évolution de 180 pays, classés en termes de degré de préparation pour accélérer l’adoption de l’IA dans leurs Nations depuis 2017. Le document indique que Maurice est le premier pays à représenter le continent africain dans le classement, au 57e rang, suivi de l’Égypte à la 65e place, puis de l’Afrique du Sud à la 68e place et de la Tunisie en 70e position. L’Égypte, classée 111e en 2019, a réalisé de grands progrès en moins de trois ans.
(AIP)
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