San Pedro, 17 juil 2024 (AIP) – Des acteurs du secteur privé et du tissu bancaire participent, depuis lundi 15 juillet 2024, à San Pedro, à un atelier de cinq jours sur la finance climatique et les investissements verts, organisé par le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, pour renforcer leur implication dans la lutte contre les changements climatiques.
Durant les cinq jours, les connaissances des représentants d’établissements bancaires et des entreprises privées seront renforcées sur l’investissement vert en Côte d’Ivoire à travers quatre modules à savoir la compréhension du phénomène de changement climatique, la familiarisation avec les changements climatiques, l’analyse et la gestion des risques climatiques par le secteur bancaire et les entreprises, et le potentiel national d’investissement vert.
La deuxième session de l’atelier mettra l’accent sur la finance climatique, spécifiquement sur le paysage global de la finance climatique et l’accès à la finance climatique, en prenant pour exemple le fonds vert climat et le fonds d’adaptation.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, matérialisée dans un document stratégique dénommé « contributions déterminées au niveau national », consignant les engagements climatiques de la Côte d’Ivoire à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41% à l’horizon 2030.
Le directeur de la lutte contre les changements climatiques et de la transition écologique, Dr Assamoi Eric Michel, a indiqué que les participants devront être des ambassadeurs pour relayer l’information, mais également être en mesure de rédiger des projets pour capter les finances climatiques et contribuer à la lutte contre les changements climatiques auprès de l’État.
Les projets climatiques n’ayant pas de lignes budgétaires au sein des établissements bancaires pour être financés, les acteurs du tissu bancaire sont appelés à mettre en place des lignes de crédits verts pour soutenir les projets de lutte contre le phénomène.
« L’enjeu pour notre pays aujourd’hui réside dans la mobilisation des ressources », a-t-il souligné.
L’atelier est financé à travers la composante 2 du Programme d’appui à l’amélioration du climat des affaires pour une transformation structurelle de l’économie (PACACI) cofinancé par la Banque africaine de développement (BAD) et l’État de Côte d’Ivoire.

Intitulée « Accès aux marchés nationaux et d’exportation », la composante 2 du PACACI a pour but de faciliter l’accès des entreprises à de nouveaux débouchés tout en intégrant les impératifs environnementaux dans leurs stratégies de croissance.
Selon la représentante du coordonnateur du PACACI, Eké Frédérique, eu égard aux menaces des changements climatiques sur le développement économique et le bien-être de la population, le secteur privé doit jouer un rôle majeur dans la transition vers une économie bas-carbone.
(AIP)
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