Abidjan, 05 dec 2023 (AIP) – Très attendue, l’enquête PISA dévoilée mardi 5 décembre 2023 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), révèle une baisse du niveau des élèves à travers le monde, rapportent des médias occidentaux.
Ce classement du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA, Program for International Student Assessment) sonde tous les trois ans, les performances des élèves en compréhension de l’écrit, en sciences, mais surtout en mathématiques cette année, et elle sert de référence aux gouvernements.
D’après l’enquête, depuis la création de PISA en 2000, on note une chute inédite avec le score moyen de tous les pays qui est donc en forte baisse sur un échantillon de 690 000 jeunes de 15 ans évalués dans 81 pays ou territoires.
Depuis la dernière édition en 2018, la note en mathématiques baisse ainsi de 15 points pour atteindre 480 points cette année, en moyenne. Une chute historique puisque les écarts d’un cycle à l’autre atteignaient au pire quatre points jusqu’à présent.
Selon le classement PISA 2023 (appelé 2022 car l’étude rend compte des résultats de l’an dernier en réalité), les résultats globaux sont en baisse, notamment du fait de la pandémie de COVID-19. Seulement trois pays d’Asie parviennent à faire mieux qu’en 2019, à savoir Singapour, le Japon, la Corée du Sud. Tous les autres ont de plus mauvais résultats.
Les premiers en Europe sont l’Estonie, la Suisse et les Pays-Bas. En France, on est dans le tiers du milieu avec des niveaux équivalents aujourd’hui à ceux de l’Espagne, de la Hongrie ou de l’Allemagne qui elle chute de plus haut. La Norvège et la Finlande, des pays habitués à de bons classements, déclinent plus également.
Le rapport évoque aussi les manques d’enseignants. Il y a quatre ans, selon les chefs d’établissements, 17% des élèves ont pâti de la pénurie de professeurs. Cette fois, c’est 67%, soit la plus forte hausse de l’OCDE, et l’écart avec la moyenne internationale est énorme. Les parents ont aussi leur responsabilité, puisque leur implication est en baisse depuis quatre ans. Ils demandent, par exemple, moins souvent de rendez-vous avec leurs professeurs.
(AIP)
cmas