Tortiya, 18 sept 2025 (AIP) – La ville de Tortiya, localité historiquement connue pour son diamant et située à 53 km à l’ouest de Niakara (centre-nord, région du Hambol), est confrontée à une dégradation avancée de sa voirie, rendant le quotidien des populations difficile, a constaté l’AIP le mercredi 17 septembre 2025.
Dans plusieurs quartiers, notamment Habitat, Kouadio Koné, Commerce, Djinantou et Résidentiel, les rues et ruelles sont devenues impraticables. Trous béants, crevasses, rigoles, broussailles et ordures charriées par les pluies obligent motocyclistes et piétons à emprunter de longs détours.
« Quand il pleut, c’est grave ! On ne sort pas. La situation des routes est une vraie catastrophe », déplore Fanta Diakité, vendeuse ambulante au quartier Habitat.
Face à cette situation, des jeunes ont récemment publié des images sur les réseaux sociaux pour interpeller le maire, Blaise Coulibaly Kinanpinan, en fonction depuis 2018. Malgré quelques interventions municipales en 2016 et 2020, les ouvrages ont été endommagés par les eaux de ruissellement.
« C’est un vrai Plan Marshall qu’il faut mettre en œuvre pour reconstruire les voies de Tortiya. La mairie n’a pas les moyens nécessaires pour entreprendre seule la réhabilitation », estime Alfred Koné, travailleur de la localité.
Les habitants nourrissent toutefois un espoir avec le bitumage en cours de la route Niakara–Tortiya (53 km). Mais pour eux, seule une intervention de l’État pourra apporter une réponse durable à la dégradation de la voirie urbaine.
Un responsable d’entreprise de travaux publics rencontré sur place rappelle que « la ville étant en pente, il faut un traitement général des grandes voies ».
Par ailleurs, certains habitants dénoncent des comportements inciviques aggravant la situation. Dépôts sauvages d’ordures, flaques d’eaux usées et vidanges clandestines de fosses septiques participent à la détérioration des voies.
« Certains profitent de la pluie pour vider leurs fosses ou viennent la nuit creuser des trous afin d’y déverser leurs excréments », s’indigne Adama Soro Zié, du quartier Djinantou, appelant la mairie à sanctionner les pollueurs.
Les populations interpellent avec insistance les pouvoirs publics afin que des solutions structurelles soient apportées à la voirie de Tortiya, aujourd’hui considérée comme un véritable danger pour la mobilité et la santé publique.
(AIP)
jbm/cmas