Abidjan, 23 sept 2025 (AIP) – La Côte d’Ivoire entre dans la phase principale de la présidentielle qui se tiendra dans quelques semaines. Les différentes campagnes se dérouleront, les messages politiques seront diffusés, et les électeurs chercheront à se forger une opinion. Dans ce contexte, la régulation des médias joue un rôle important, conformément au décret n° 2025-650 du 30 juillet 2025, qui encadre les conditions de couverture médiatique.
À la télévision, à la radio et dans la presse écrite, les diverses formations politiques souhaitent communiquer avec le public. Pour garantir un traitement équitable, la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) ainsi que l’Autorité nationale de la presse (ANP) assurent que tous les candidats bénéficient d’un accès équilibré aux espaces médiatiques publics. Cette égalité d’accès constitue un principe clé pour un déroulement transparent de la campagne. Pendant la période officielle de campagne, du 10 au 23 octobre 2025, aucun parti ou candidat ne doit bénéficier d’un avantage particulier en termes de diffusion, de publicité ou d’analyse.
La régulation vise à encadrer la liberté d’expression en respectant les responsabilités des acteurs médiatiques. Dans un environnement marqué par la prolifération des réseaux sociaux et la rapidité de circulation des informations, la surveillance des contenus est renforcée, notamment au travers d’initiatives de vérification des faits. Le cadre réglementaire interdit aux responsables publics de faire des déclarations liées à la campagne dans le cadre de leurs fonctions officielles. Par ailleurs, tout contenu lié à la campagne doit être déposé auprès de la HACA, de l’ANP ou du Conseil Supérieur de la Publicité (CSP) avant diffusion.
Parallèlement, les journalistes ont la responsabilité de vérifier les informations, de confronter les points de vue et de présenter les faits de manière équilibrée, en différenciant analyses et opinions, et en restant indépendants face aux influences politiques. Ces pratiques renforcent la qualité de l’information pendant la période électorale.
Le décret du 30 juillet 2025 prévoit des mesures en cas de non-respect des règles, telles que des avertissements, des mises en demeure, des sanctions financières ou des suspensions temporaires de programmes ou publications. Ces dispositions ont pour objectif de maintenir l’équilibre du débat public.
La régulation des médias constitue ainsi un élément essentiel à la bonne tenue du processus électoral. Son efficacité se reflétera dans la confiance des électeurs quant à la transparence et à l’équité du scrutin prévu le 25 octobre 2025.
(AIP)
kp