Abidjan, 24 oct 2024 (AIP)- Une meilleure gouvernance et un développement socio-économique harmonieux et durable des zones frontalières constituent un rempart essentiel, pour faire face à la fragilité des zones frontalières, notamment concernant la menace terroriste, et un levier important de leur développement et de nos Etats, a assuré le Commissaire général de Abidjan Border Forum (ABF) 2024, Diakalidia Konaté.
M. Konaté, qui s’exprimait mercredi 23 octobre 2024 au Parc des expositions d’Abidjan, à l’occasion de l’ouverture de la deuxième édition de ABF, sur le thème central, « Frontières vertes : Entre ressources naturelles partagées et défis sécuritaires », a relevé que, la menace sécuritaire, du fait des groupes terroristes qui se déploient à grande échelle dans la sous-région ouest-africaine, a fait des zones frontalières, des points d’appui de leur expansion en raison de leur fragilité.
« Les attaques terroristes à la frontière de la Côte d’Ivoire avec le Burkina Faso en 2021, illustraient fort éloquemment cette situation. A cette menace terroriste venant du nord, il faut ajouter la piraterie maritime qui met à mal nos frontières maritimes, notamment dans le golfe de Guinée », a-t-il indiqué.
Pour Diakalidia Konaté, par ailleurs secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), sa structure, en épousant les directives du Programme frontière de l’Union Africaine (PFUA), s’est résolument inscrite, à travers ses actions, dans une vision de gouvernance intégrée des frontières terrestre, aérienne et maritime ivoiriennes et une approche holistique, en vue d’apporter des réponses durables à tous ces défis.

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, représentant le Premier ministre à cette rencontre, a estimé que ce forum offre une belle lucarne à la Commission de l’Union Africaine de mieux faire connaitre son ambitieux programme panafricain consacré à l’amélioration de la gouvernance des frontières, le PFUA/GIZ.
« Le Gouvernement ivoirien mesure depuis longtemps l’importance stratégique de la gouvernance de ses frontières. Le diagnostic effectué par la CNFCI a permis de comprendre très tôt l’importance de la recherche de solutions adaptées et durables aux différentes problématiques que soulève cette gouvernance », a-t-il indiqué.
Vagondo Diomandé a relevé que la Côte d’Ivoire est résolument engagée pour le maintien de la paix et la stabilité ainsi que le développement socio-économique dans la sous-région ouest-africaine et en Afrique.
« La Côte d’Ivoire ne ménagera-t-elle aucun effort pour soutenir toutes les initiatives qui contribueront à atteindre ces objectifs locaux et globaux », a-t-il assuré.
Le ministre a exhorté l’ensemble des partenaires à poursuivre et intensifier leur coopération pour que, dans un court et moyen termes, toutes les frontières soient délimitées ou réaffirmées.
« Ainsi, nous parviendrons à faire de la coopération transfrontalière un véritable levier de l’intégration de nos pays en vue de réaliser le but ultime de l’intégration africaine que poursuit l’Union Africaine », a exprimé M. Vagondo.
Le président de la commission scientifique de ABF 2024, Pr Ousme Zina, a rappelé que « ABF a pour objectif de développer la vie active des frontières, d’en faire des lieux de production de l’Etat et des instruments de lutte contre les fragilités multiformes transnationales en donnant la parole aux acteurs publics, aux acteurs privés, aux organisations internationales, aux partenaires au développement et aux populations ».
La seconde édition de Abidjan Border Forum clos ses travaux vendredi, à l’issue de plusieurs panels.
(AIP)
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